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16 décembre 2007 7 16 /12 /décembre /2007 15:43
IMAG0051.JPGJ'ai  lu  et relu vos mots, qui m'ont  fait tellement de bien.
Certains d'entre vous me demandaient ce qu'ils pourraient faire de plus, mais si vous saviez comme vos mots comptent. Je vous en remercie, de prendre le temps de lire, d'analyser, de répondre justement.
Lue, jamais jugée, toujours
encouragée.
Vraiment, merci.

Ces derniers jours ont été...bizarres...
J'ai passé un bon week end remarque.
 J'ai fait la fête hier avec mes potes, que je n'avais pas
revus, depuis 8 mois, depuis mon hospi...C'était comme un défi. J'ai été invitée, et pour une fois je ne me suis pas défilée, j'y suis allée. Les voir. Me confronter au milieu ordinaire, voir du monde, fumer 40 clopes, disserter sur l'homosexualité, Sarkozy , l'art japonais ou sur la vodka [absolut ou non], la bouffe et les derniers potins. Rattraper le temps perdu.
J'étais tellement contente, tellement heureuse d'être parmi eux, eux qui m'aiment pour ce que je suis et non ce que je voudrais être ,eux qui savent, eux qui comprennent, eux qui me supportent sans jamais baisser les bras.
Malgré mon silence, mes absences repétées, leurs appels sans réponses, mes
écarts de conduite...
Toujours ils sont là.
IMAG0046.JPG Et hier j'arrive la bouche en coeur après 8 mois de néant.
Et ils m'accueillent encore avec chaleur, joie et tendresse, ils m'entourent, ne me demandent pas, ne me forcent pas...ils n'attendent rien de moi, me prennent comme je suis. Pas d'interrogatoire sur mon état, l'hospitalisation, les éclats.
Et je ris, je me sens bien parmi les miens, spontanée, sans pression. Je me laisse aller et ça fait du bien, je lâche et me régale de ces instants. Mes Amis, les vrais , ceux qui restent, qui sont là, tout le temps.
Et même si je ne décroche que très rarement, je sais qu'ils restent à mes côtés. Je ne suis pas démonstrative des mes sentiments parceque je n'ai pas appris à le faire, c'est pas le genre de la maison, mais ils comptent tellement...parfois je pense à ce que "ça" aurait été sans eux. Et je me dis que cela aurait été impossible. J'en serai crevée.
Je me sens trellement bien aujourd'hui, en accord avec moi, en accord avec eux, en accord avec mon corps.
 [Même si ce dernier reste vide...]
Je traine, en profite pour parler avec mes soeurs, ma mère que j'ai mine de rien un peu perdue de vue [on ne se voit que dans les moments de crise, en entretien psy], penser aux cadeaux de noel même si j'ai horreur de cette fête, bref, des trucs normaux.
Et hier je suis rentrée en taxi chez moi, sans faire de détour pour acheter de l'herbe, ni bourrée. Non, hier je suis restée sobre. J'ai savouré une coupe de Champagne, ce que je n'avais pas fait depuis des années [avant il m'en fallait...beaucoup]et j'ai découvert que garder sa dignité n'était pas mal non plus, et que les lendemains sont moins difficiles...mais surtout, je me souviens de toute la soirée. Pas de trou noir.

 Ce soir je n'ai pas envie de rentrer au foyer, j'aimerais tant pouvoir rester dans ma famille, pas parfaite mais c'est la mienne et je l'aime, même dans tout ce bordel.

IMAG0047.JPG J'ai enfin reçu ma carte d'étudiante de psycho, je repique ma première année par correspondance et j'en suis ravie, c'est un bonheur...j'ai hâte de m'y remettre, tellement envie. Ils m'avaient dit, "mademoiselle S., c'est trop tôt compte tenu de votre traitement et de votre état de fatigue, ce serait vous vouer à l'échec", mais  je l'ai fait quand même. Je m'en fous, ça me tenait trop à coeur. Et j'ai pas de regrets.

Alors c'est dans un élan plutot positif que j'écris ces derniers mots avant de retourner "là bas".
Le temps passe trop vite, j'aimerais encore pouvoir peindre, me  b
alader, prendre l'air.
Mais là, je vais me consacrer aux cours. et puis un bon ptit DVD dans mon pieu, sans aliments "à

risque". Ouaip, ça me botte tout ça.

 PS: Sid, j'aime bien quand t'es bavarde^^ Et j'aime bien quand tu dis putain à chaque fin de phrase, je crois que c'est le mot que j'utilise le plus lol. Et non rien de ce que tu as écrit n'est con. Même que c'est plutot lucide. Je t'embrasse et te promets que mon corps est moche, pas la peine de l'envier ^^...même si je sais...que c'est con et que ça persiste quand même.
       Lisanka, tu sais que tes passages sont toujours très appréciés
       Diane, ma diane nos chemins se ressemblent,oui, et je le regrette.
Sinon, oui, pour l'instant je reste dans ma petite structure hospitalière. Pour un moment je crois...Mais je suis bien encadrée, et même si ce n'est pas centré sur la bouffe, on m'envisage d'un point de vue global et je préfere.Même si parfois j'ai envie de les envoyer chier avec leurs remarques sur mon taux de potassium et ma tension et le manque de gras et mes cheveux qui tombent et l'alcool et nia  nia nia lol. Mais je suis une chieuse, en vrai ils ont bien ;)
      Laure et Fred, vos propos se rejoignent et effectivement, macérer dans le passé  est stérile; passer à autre chose serait libérateur. C'est pour bientot,  j'y crois encore :) Fred ne t'excuse pas de ton absence, je suis toujours aussi ravie de  voir que tu es passé ;p, beaucoup de taf en ce moment?Et Laure, super aussi. Je t'espère en forme...
     Anylosée, ton passage me fait très plaisir [je suis une de tes fidèles lectrices silencieuse].Attendre des bras tout en les refusant fait ârtie des nombreux paradoxes de la maladie, encore un. Et puis l'entourage ne sait plus comment faire,alors on est déçue. Et coupable. Et oui, tu as surement raison, le gavage n'est pas obligatoire...c'est juste que le "guérir c'est grossir" persiste un peu trop dans ma tête de névrosée...
     Calia, merci pour ton petit mot. C'est dur à accepter, oui, parcequ'on ne sait pas quoi en faire, on se croit tellement forte...Merci.
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commentaires

A
Ce soir se sont tes mots qui (me) font du bien.
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F
Bonjour Jolie Fleur,Alors franchement, voila un post qui fait super plaisir à lire :-) et qui nous comble de bonheur. C' est pas agréable d' être "happy"?;-)Rien n' est parfait, tu vois, mais c' est pas pour autant que tout est a jeter. Tes amis et tes proches seront toujours là pour toi, alors profites en .Dis toi que malgré tout, tu leur apporte surement autant qu eux même t' apportent.En tout cas je suis super content pour toi et malgré le froid hivernal, te savoir heureuse ,c'est une douce bouffée de chaleur que tu nous envoies.Alors merci mille fois ;-)Félicitation pour tes études, c est bien d 'avoir un objectif. Et te connaissant, je ne vois vraiment pas ce qui pourrait t empêcher de réussir.Tu feras une psy exceptionnelle.Sans aucun doute possible.Garde le cap, et profite de chaque chose positive pour toi. Autant je pense que tu ne mérites pas "ça" , autant je sais que chaque parcelle de bonheur est un cadeau qui t ' es du.C' est ça la vraie vie ;-)...Je te souhaite une bonne semaine .Mes plus douces pensées t' accompagnent.A bientôt Fredps: je taffe a donf en ce moment, mais je ne vais surement pas laisser le boulot m' empêcher de t' écrire..;-) 
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S
Haa ! Voilà qui fait plaisir ! C'est grave rassurant !La vie réelle et ses petits bonheurs ! Ca doit te faire du bien de les retrouver ! Tous ces gens qui, silencieusement ou pas, te soutiennent. Retrouver la spontanéité. Si tu sais profiter de ces instants, retrouver cet etat, génial. Vraiment. Puis avoir des gens de confiance, attentif qui savent écouter mais qui savent aussi laisser "ça" de côté, c'est appréciable ! Vivre normalement, comme tout le monde. Même si parfois, ça fait horreur, ça fait du bien ! La solitude n'est pas toujours bénéfique... Au contraire.Et, la cerise sur le gateau, être capable de rester"maître" et ne pas tomber dans la dérive psychédélique. (Bien que parfois ça fasse plaisir, c'est bien de savoir et de pouvoir gérer !)Moi j'te félicite ! Continue ! Et prends ton pied dans la psycho ! Moi aussi j'adore ! Bon courage la belle ! Prends SOIN de toi, de ton corps et de ton esprit ! Pensées affectueuses... BisesPS : j'ai vu to post hier, mais j'étais tellement contente hier, que je n'ai pas trouvé les mots pour te le dire. Enfin. Voilà. C'est bon. Ca rassure les troupes, et ca fait plaisir que tu t'amuses enfin !
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C
je te suis tjs de loin et te souhaite d'etre fortebon courage pour tes cours et accroche toibize
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B
Qu’est-ce qu’ils sont beaux ces moments où seul la joie et l’envie de vivre nous envahissent le corps. On ne se sent pas vide comme la plupart du temps et même si les problèmes sont toujours là ils nous semblent être beaucoup moins importants.Je crois que retrouver ses amis et discuter avec eux comme « si de rien n’étais » est une chose formidable. On ne sent… normale. Même s’il ne faut pas se voiler la face il est quand même merveilleux d’oublier pendant un temps cette maladie qui nous fait tant souffrir.Ils sont là. Toujours solides et souriants, nous attendant revenir un jour guéri. Eux ne perdent jamais espoir, Eux sont toujours confiants, Eux seront toujours des amis.Je suis heureuse que des moments comme ceux-ci te redonnent la force et surtout le sourire.Je trouve que recommencer les cours est une très bonne idée (même si tous ne sont pas de cet avis) car elles sont un socle solide d’équilibre. Elles nous font avancer dans la vie, comprendre beaucoup de chose et surtout nous donnent confiance en nous. Et puis les études de psychologie sont tellement passionnantes et enrichissantes qu’étudier deviens un réel plaisir. Oulla je m’emballe… je me calme ! Lol Bien à toi Blandine
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*Anorchidea*

  • : [La pÂleur mOntre JusQu'où le cOrps PeUt cOmprendRe l'âMe]
  • : Le pardon ne pouvant s'envisager, seule une vengeance violente, une décharge de tout ce qu'il y a de mauvais, malsain, au plus profond du subconscient, pourrait permettre de ne plus penser aux noirs souvenirs qui gangrènent ma chair me rendant chaque jours un peu plus malade. Mes pieds s'enlisent, mon esprit les suit. Je me perds. L'anorexie fait partie de ma vie depuis trop lontemps.
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