1 août 2009
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19:34
J'ai pris ma décision, j'entre à l'hôpital mercredi. Pour une durée indeterminée, selon mon état et ma coopération...Ils m'ont reproposé la sonde mais il en est hors de question. En contre partie il va falloir que je me mette un coup de pied au cul et des fourchettes pleines dans la bouche. Il va aussi falloir que je mastique devant les infirmiers, super. Mais ça n'a plus la même signification qu'avant; je ne suis pas forcée, bien que ça soit -très- recommandé. Je prefere me dire que j'y vais pour me retaper un peu et prendre un peu plus de consistance..."Prendre". Je hais ce mot. "Grossir". J'ai du mal à m'avouer que tout ne va pas super bien. Mon psychiatre me demande de mes nouvelles..
."_Oh, tout va bien, je crois...".
_Vous pouvez arrêter de me prendre pour un abruti? Comment vous pouvez dire que vous allez bien alors que vous prenez toute cette quantité de cachets, et pire, que vous en redemandiez encore? Tout va bien,vraiment? Mais quand est ce que vous allez nous faire confiance? Si je vous parle d'hospitalisation, c'est pas pour vous punir, mais vous sauver de vous même...il faut que vous teniez, vous avez déja fait de la route, on a vous aider à rouler droit. Regardez vous MlleS., regardez vous, objectivement, 2 secondes et arrêtez de vous mentir"
_Peux pas. Vous savez bien que je ne me vois pas, vous le savez!.
Ils m'enervent, lui et sa gueule d'ange, avec son air condescendant et son sarcasme. Il n'y a que moi qui ai droit au cynisme morbide, merde. Blessée parce qu'il tape dans le mille et je tremble de rage sur sa petite chaise merdique qui soit dit en passant me fait vraiment mal au cul. Et puis sa stagiaire là, qui me regarde comme si j'étais une bête de foire, ça me rend dingue. Enfin bref, tout ça on s'en tape, je ne le revois qu'en septembre...Il m'enerve parcequ'il voit clair dans mon jeu. Et aussi parce qu'il veut m'aider. Je le sais qu'il a raison.
Alors hopital mercredi. J'angoisse. Je ne sais pas très bien ce qu'ils attendent de moi. Je ne sais pas non plus ce que j'attends de moi.