Bon, l'article sur mes parents...c'était une parenthèse, une reflexion, mais comme on lave pas son lage sale en public, je stoppe l'hémorragie. Bof, c'est pas vraiment du linge sale....je les aime trop pour les résumer à ça, tout de même. Façon de parler.
A part ça je m'envole encore comme à tous les printemps, chez moi on pourrait dire que c'est de l'anorexie estivale même, enfin j'avoue que là mon programme anti-cellulite je le commence un peu en avance; dans Vogue il parait que le corps de l'été n'a pas le droit au moindre capiton, et dans Elle, putain, ils testent même les nouvelles machines pour les exterminer ces sales cons. Faut croire que la propagande commence décidément très tôt cette année, ou alors c'est que tous les ans ça m'agresse tellement que ça me rend dingue et faut que je m'insurge quelque part. Comment voulez vous qu'on soit pulpeuse et rachitique en même temps bordel de merde, faudrait savoir, parce que ça devient l'anarchie les mecs.
Enfin, le débat me fait un peu sourire, parce que croire qu'on va se foutre en l'air à cause de photos largement retouchées sur papier glacé...un peu facile comme explication non? C'est un peu nous résumer à la niaiserie ça. Même si, j'avoue, ok, je bave devant les corps d'Erin Wasson, Freja et toute la clique (mais pas tant, en fait). Ca veut pas dire que si ma morphologie n'y est pas adaptée, je vais commencer à me damner pour y ressembler puisque déja faut me rajouter illico 10cm et ça, ben merde, ça se fait pas encore (à part pour quelques japonaises maso). Bref. Le printemps, l'été, ouais le corps....se découvre. Et comme on enfile son bikini, moi j'enfile mes os.
Si ma psy n'était pas ma psy, si il n'y avait pas eu ce bureau entre nous et si je n'étais pas sa patiente, peut être que lorsque j'ai prononcé les mots "j'ai perdu 2 tailles de bagues, je maigris même des doigts" avec un sourire horriblement béat" peut être qu'elle m'aurait giflée sèchement (ma psy); j'ai lu dans son regard du désespoir et du découragement, mais moi je continuais à rire comme une débile, comme si il était encore temps d'être cynique, comme si c'était la première fois et tout un tas d'autres paramètres. Sauf que mon corps vieillit (j'ai que 25 ans, on est d'accord. Mais 11 piges d'anorexie derrière, ça vous ramollit la machine sans prévenir, ou si peu, ou alors, j'ai pas vu). Et c'est ainsi que je vais, ces derniers temps. Je vais bien, un peu, je veux dire, j'ai réglé toutes ces choses à l'hopital....allégé mon cerveau de pas mal de pensées négatives, fais du tri, compris des choses, c'est normal (dans mon fonctionnement) que je veuille contrôler au moins ce que je bouffe....De toutes manières, apparemment, même le royaume de mes soignants l'avaient prévu, ce revirement (suis-je aussi prévisible? c'en est démoralisant), suite à toutes les démarches qui ont été faites, les sujets abordés, l'angoisse, les crise de nerfs, les remises en question, bref, tout le machin, hé ben les mecs, sans m'en parler, ils se sont concertés et ont décrété que fallait s'attendre à ce que je remachouille mes chewings-gum, m'emplisse de coca-light et me drogue au vide. Sauf, sauf (et c'est là que je les baise, pauvre de moi) qu'ils avaient pas prévu que j'irai si loin. Parce que là, on retourne aux analyses, et le potassium, et le fer, et nia nia nia.
Bon, tout ça je m'en fous un peu, moi je sais que j'ai un poids dans ma tête que j'ai nommé limite, et le jour où je le dépasse, ok, je prendrai tout ça en compte. Mais pour moi, on en est qu'à l'embryon de la machinerie et c'est pas la peine de s'ecerveler à trouver des solutions, puisque si ça tombe (et ça risque fort d'arriver) je vais remanger d'un coup comme si de rien n'était, comme d'habitude. Et même si je suis pas vraiment une gloutone, j'ai la chance de reprendre du poids assez vite et d'arriver presque presque presque à un minimum où je peux vivre sans stresser. Donc, peace les amis....Je serai jamais obèse, on le sait tous, mais du moment que je rattrappe le bon vhiffre de la quarantaine un de ces 4, pas la peine de s'affoler.
Ou alors j'ai sagement appris à relativiser, ou alors l'anorexie me berne encore , je sais pas trop, mais j'ai bien envie de m'en foutre pour cette fois. Surtout que vous savez quoi, mon corps commence à me plaire, et ça c'est tellement le bonheur que....et merde, c'est mon seul bonheur en ce moment ok? J'arrive toujours pas à reprendre les cours et au boulot c'est la cata, alors putain, laissez moi profiter tranquille de mon vide, moi ça me fait du bien. Bordel.