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25 janvier 2008 5 25 /01 /janvier /2008 14:18

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Un peu de difficultés avec ce nouveau design. Un peu galérienne sur les bords.
Sinon je vais bien, enfin je ne sais pas. Subjectivement j'ai  la patate.
Mais si j'ai autant d'energie c'est que l'euphorie me gagne. Petit corps disparait dans le miroir.
Je regrette de ne pas savoir me regarder objectivement;  ils me disent que je "continue à maigrir", [ô jouissance malsaine], et moi je ne peux pas en profiter.
Moi, je vois des hanches trop larges, des bras trop gros et des fesses immondes, limite culotte de cheval. J'exagère un peu. Juste un peu...On dit quoi déja...dysmorphophobie je crois...
Ce week end j'ai decidé de ne pas aller chez ma mère, cela fera quelques tensions en moins. On ne se parle plus, on s'hurle dessus avec des mots qui font mal, au plus profond. On ressort les vieux dossiers et on régle nos comptes, moi je meurs d'envie d'aller dans ses bras et je seuis encore plus enragée, fusionnel, ouaip. C'est le mot.
"Quand est ce que tu vas bouffer la même chose que nous?"
"Faut que tu manges, de la viande et tout"

C'est ça oui. Mais bien sur. Comme si là, à ce stade, je pouvais avaler un steak. Comme si par magie j'oubliais tout, et me mettais à table avec eux.
Au bout de 8 ans de TCAs.
Au bout de 9 mois d'hospitalisation en psychiatrie.
Et tout ce tissu de reproches, les remarques piquantes, les couteaux au fond du coeur, moi je peux plus. C'est trop.
J'arrive pas à leur dire que c'est pas moi qui choisis. J'arrive pas à  leur dire que c'est une maladie et que je ne fais pas ce que je veux. Que mon esprit est leurré, berné et malmené en permanence.

Si, je peux le manger son putain de steak. C'est juste débile comme remarque, sachant que oui je peux aussi bien l'avaler que le rejetter une fois seule face à cette cuvette immonde.
Lieu de tous les pêchés.

Je me matte des heures devant la glace, j'ai coupé mon portable et les ponts avec les autres. Seule du haut de ma tour d'ivoire. Je contemple le monde de loin, celui qui n'est plus mien. Je ne fais que regarder, passive comme une vache qui regarde les trains passer. J'ai plus envie de me débattre.
Je voudrais être une autre.
Même si ça ne ferait que déplacer le problème.
LE problème, non, tu parles, c'est un vrai bordel dans tous ces fils emmêlés, trop de noeuds qui me nouent l'estomac. J'aimerais qu'on puisse me dire, "voila, vous avez ça, ça ça ou ça" Mais quelque chose de précis, un truc qu'on pourrait soigner comme un virus. Mais non. Rien n'est plus vague que le discours d'un psy qui hoche la tête en silence.

Alors je me perds doucement dans ma folie, je rêve de ce que serait ma vie si je n'étais pas comme ça, ce que j'aurais fait...je rêve de plus tard...je divague et me laisse aller dans les abymes de mon âme, sans me faire trop de mal. J'explore, c'est tout. Introspection que je m'inflige parceque je vais me sortr de ce bordel, je veux la vie, je veux exister autrement qu'en étant bourrée, boulimique anorexique, je ne veux plus exister comme ça. En me faisant mal.
Je veux juste vivre.
Rêver, me projetter dans l'avenir, un exercice difficile quand tout est bouché et que sur chaque voie il y a embûche. Mais c'est le chemin de la vie avec ses joies et ses aléas, un chemin "normal".

"Normal". Je deteste ce mot. Veut rien dire.
Mais j'aimerais parfois réagir comme les autres, en rigolant ou en pleurant, plutot que de me réfugier dans mes petits échappatoires autodestructeurs.

Il est l'heure de retourner au foyer, je vous laisse sur ces quelques notes existentielles^^





Anorexie
envoyé par NY182
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28 décembre 2007 5 28 /12 /décembre /2007 15:25
Muette.
"Peut être que tu devrais écourter ta permission et y retourner".
Oui, on me l'a proposé hier, que je reste au centre pour m'y reposer.
Mais arrivée au nouvel an, qu'est ce que je vais faire, me morfondre parceque je suis à l'hopital? Parceque  j'aurai pas eu le  courage de m'entourer?
T'as raison Sid, bien raison.
Alors le dilemme reste entier.
Rester chez ma mère, aller voir mon pére, ou tout envoyer chier pour aller fermer les yeux là où j'ai le droit de le faire.
Là où les affects sont absents, en cet endroit qui est neutre et qui me sert de béquille.
Chez les autres, tout est si compliqué, ne pas décevoir, ne pas faire de peine, être là partout à la fois. Je me mets la pression toute seule, c'est insupportable.
J'ai eu une bonne discussion avec elle tout à l'heure.
Et ça coule sur mes joues.
Des perles de larmes bien trop salées.
Je renifle en regardant mes yeux tout noirs, je ressemble à un panda. J'ai le regard vide et le sourire morne, hé, et je me parle toute seule pour m'empêcher de m'épandre encore plus. Je deteste me donner en spectacle, locque spectrale, eurk, reflet maussade me juge séverement. Pas d'indulgence à mon égard, et surtout un grand vide.
Mon coeur est parti bien loin, où sont mes émotions? Où est la vie qui coulait il y a peu dans mes veines?
Tout s'est envolé avec mes kilos perdus [3 . ça fait mal]
Lamentations me tourmentent, je ferais mieux d'agir au lieu de me répandre ici.
Aller, j'appelle mon père.
Lui dire que je vais passer quelques jours au centre.
Il va me dire que je le vois jamais, je le sens gros comme une maison. Le divorce est une merde à dégâts, une petite bombe à retardement que l'on banalise pour se dire que c'est pas grave. Un couple sur deux. Mouhahaaa.
Genération ratée.

On se reconcentre.
Mes paupières sont lourdes...
Me barrer.
Je sais pas, la Laponie, c'est où par exemple? °__o "
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3 novembre 2007 6 03 /11 /novembre /2007 20:01
homedsm.jpgCes derniers jours j'ai trouvé un petit boulot.
Pour payer les frais d'hospitalisation. J''en ai pour plus de 500 euros, ma mutuelle ne prend pas en charge tous les frais j'en suis malade...ça craint; je ne supporte pas de pomper le fric de mes parents alors que pendant 2 ans j'ai été complétement indépendante financièrement. Je bosse depuis mes 16 ans, peut être qu'à cause de ça j'ai foiré mes études parceque c'etait parfois dur faut le dire, mais j'étais fière de payer mon loyer toute seule.
J'ai réussi à me démmerder pour avoir le droit de travailler; quand on est hospitalisé c'est srictement interdit. J'ai réussi à les convaincre, ça peut être aussi thérapeutique d'aller en milieu ordianai
re.
J'ai remis me nez dans la vraie vie; j'ai réapparu à la surface de la Terre, aprés presque 8 mois d'hospitalisation.
En l'écrivant ça me rend dingue. Presque un an.
Ce n'est qu'une mission ponctuelle, je dois foutre des épices dans des tubes en verre. On peut pas dire que ça soit très épanouissant, mais ça m' a fait tellement de bien de cotoyer des gens "normaux" ces quelques jours...
Je ne supporte plus l'enfermement, et puis on me soutient que cette hospitalisation a pour but de me réinsérer socialement [traduc jsuis une handicapée de la vie :x], alors qu'en même temps je n'ai pas droit aux visites, et qu'ils se sont même opposés à ma reprise d'études.
Bon, ce qu'ils ne savent pas...c'est que je me suis inscrite quand même, en cours par correspondance. Histoire de garder un pied chez les étudiants. Moi qui ne cotoie que des personnes ayant le double de mon âge, et de surcroit en difficulté psychique.
Je ne sais plus ce que je fous là, c'est comme si j'étais en stand by, on ne sait pas trop où me mettre alors on m'a rangée là. Et puis doucement on m'a oubliée.
J'ai l'impression de moisir dans cet endroit, de passer à coté de la vie,de mes amis que je n'ai pas revus depuis.
Je me sens toute petite, infantilisée dans ce milieu aseptisé.
J'ai une sérieuse envie de foutre le camp,et je crois bien que ça va se passer...Prochainement. Je le sens. Le pétage de plomb est proche.
J'en peux plus de faire des efforts dans le vide, de le faire violence sans que personne ne remarque ces efforts. 
Je n'attends pas de retour, mais un petit peu de compréhension, juste...
La verité, c'est que le 20 novembre me fout une trouille bleue,et que j'aimerais beaucoup y échapper, quitte à me goinfrer la veille pour peser plus, même si je doute que le subterfuge fonctionne; je vois mal comment je pourrais prendre 10 Kilos en une nuit. Mais, ce sera toujours ça de pris, hein...
La verité c'est aussi que je désire plus que tout retourner dans ma vie delaissée,  peindre, travailler, payer un loyer, faire la fête sans me poser de questions.
Dommage, j'y arrive pas. Moi qui ait horreur de l'échec, jsuis servie.
Je suis blasée de cette hospitalisation qui s'eternise sans grand résultats mais je sais pourquoi, c'est que finalement guérir...me fait peur
[si vous ne comprenez pas le paradoxe, laissez tomber, c'est moi qui suis tordue].
Bon, là je ne suis plus très fraiche, c'est la nuit et ma petite soeur m'a ramené quelques produits illicites que j'ai pu fumer avec elle.
Je ne donne pas le bon exemple et faire la morale n'est pas mon truc, de toutes manières à son âge j'étais déja bien dedans, jme vois mal lui donner la leçon...bref, je doute que tous ces petits détails intéressent grand monde, alors je m'arrête de taper le clavier et vais tenter de dormir.
Le ventre crie famine, je prends mes cachets en esperant que je saurai m'endormir sans passer par la case frigo, question de principe...leçon n°1, jeûner le soir :s  [pathétique, oui oui c'est le mot...]

Aller, sur ce petit ton cynique je vous laisse :)
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12 octobre 2007 5 12 /10 /octobre /2007 14:10
["Il m'arrive de faire ce genre de choses, d'occuper mon temps bouffé par l'absence de forces en errant sur le net, sur ces blogs de filles comme nous...Il m'arrive de me sentir différente ou de me retrouver en elle mais il y a toujours cette rage qui revient, cette haine de cette maladie à la con, qui se pousse sur notre chemin comme un panneau immense qu'on aurait pas vu...et puis boum, en pleine face...et on reste assomée, plus ou moins de temps selon les "cas"...presque 9 ans pour moi, 7 déjà pour toi et ce sont des années de trop, des années que l'on perd à se détruire, à se faire du mal sans trop savoir pourquoi ou du moins sans trouver le fameux bouton "stop", ce putain de déclic dont on parle dans les reportages TV...J'en veux aux autres de poser sur nous tantôt un regard de pitié tantôt un regard de mépris. J'en veux à ceux qui nous mettent dans des cases, comme s'il n'y avait qu'une trajectoire pour tomber dedans et qu'une seule pour s'en sortir. [...]Oui une sur trois meurent, et encore les chiffres sont les mêmes depuis 8 ans, c'est étonnant...Il y a la mort physique mais il y aussi la mort dans l'âme, la mort dans le corps...On ne parle pas des séquelles, de la difficulté de vivre avec elle au quotidien...On ne parle pas de cette douleur lancinante qui pulvérise le coeur et anéantit toute présence réelle d'un "nous". Eh oui chers amis, nous jouons la comédie...]

Diane




La vivre au quotidien, c'est clair,et puis si tu tombes sur un reportage c'est une nana qui pése 30 kilos,où l'hyperphage qui en pèse plus de 100; que fait-on de celles qui restent en tre deux, celles qui sont malades mais qui ne sont pas en danger vital? Hein? Faut-il que l'on doive à tout prix se perdre encore pour que l'on y fasse attenttion?
On joue avec les extrêmes, à tel point qu'une fille au poids normal et pourtant boulimique ne suscite pas les attentions  des autres.Elle n'inquiéte personne. Fait ses petits vomis toute seule. Elle pleure toute seule. Elle créve d'envie d'appeller au secours mais ce n'est pas possible pour elle; le silence l'a déja prise en otage, et puis elle a l'air tellement normale...ou juste enveloppée  [c'est une bonne vivante!].
Je me suis toujours dit que part le fait que je sois maigre [aller, je l'admets pour une fois], tout le monde remarque qu'il y a un truc qui tourne pas rond; et le dialogue est plus facile pour moi puisque c'est visible.
Tandis qu'une ano boulimique...c'est mourir en silence, et personne ne remarque rien.
Je ne minimise aucun des cas,attention, de toutes maniéres les TCAs sont vraiment des saloperies sans qu'on puisse les comparer, juste la maniére de les apréhender change. La maniére de les vivre. 
Sans tout ces clichés "jsuis carrément maniaque" "je passe 2h à remonter et descendre les escaliers chaque jour" " je pese mes aliments", "je me pese 17 fois par jour", "je travaille comme une dingue mes cours"...Bref, même dans la maladie on essaie quand même d'établir une norme, et si on  remplit pas assez les critéres, on est oubliée. Je l'ai vécu en periode de rémission,et avoir un poids normal n'est pas simple. C'est même  invivable  pour une ancienne anorexique.


Aujourd'hui je les ai reperdus ces kilos: je crois en toute honneteté qu'ils ne me manquent pas. Ca serait mentir que de dire le contraire. Mais combien de temps peut on survivre?
De toutes maniéres pour moi la question ne se pose plus avec cette histoire de centre specialisé, je vais me faire gaver comme une dinde sans avoir le temps de dire quoi que ce soit.
Peut-être qu'il est temps de grandir.

Quand je regarde les stat's de toutes les personnes atteintes de TCAs, le nombre d'anorexiques que je croise, les obéses honteux, je suis toujours siderée; c'est bien beau de dénoncer des régimes draconiens ou carrément débiles, c'est bien de dire "il faut manger tant de légumes par jour", "tant de fruits', ne pas grignoter et nia nia nia, mais si les canons de beauté ne changent pas, pardon mais je n'en vois pas l'interêt. Rien n'a changé, c'est peut-être même pire, Diane, tu dis que cela fait 8 ans que les chiffres n'ont pas changé, et comme toi je m'en étonne, ça me semble douteux...
Dans une societé où le physique prône, où le délit de faciés persiste, essaye d'être en dehors de la norme,et vois comme tu te fais pointer du doigt! Pourquoi se donner tant de mal à expliquer l'équilibre alimentaire si c'est pour montrer des filles qui font du 32 à plus d'un mètre 75? Hein?

Je suis un peu écoeurée...
Au final, je me dis...tant mieux si je suis maigre.
Parceque ça alarme.
Ils sont obligés de me foutre dans leur putain de centre.
Et si je ne l'étais pas, combien de temps j'aurais vomi ma vie dans l'ombre?
A force de souffrances, on ne sais même plus ce qui est bien ou non pour nous, à tel point que l'on souhaite parfois le pire. Pour être ramassée. Un peu de réconfort. Un peu de compréhension.

Courage, parcequ'il en faut, mais je crois surtout qu'il ne faut pas perdre de vue ses rêves, ses désirs, ses envies...ne pas les laisser filer...et s'y accrocher coûte que coûte,
Aller, Yallah!

Je vous embrasse, portez vous bien :)
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7 octobre 2007 7 07 /10 /octobre /2007 17:14
Je viens de passer la moitié de la journée à mater des blogs d'anorexiques en tout genres, de la plus puérile à la  plus paniquée en passant par la désabusée qui n'attend plus rien de la vie, et  celles qui tentent de garder le sourire à toute épreuve.
J'ai perdu mon temps.
J'ai lu et relu tous ces mots qui sont les mêmes d'une fille à une autre. Des cas différents qui parlent de la même souffrance.
Des images violentes, des propos qui le sont parfois plus, et moi je pleure, devant toute cette quantité de témoignages, de blog, de vidéos, de photos, de messages, de forums, je suis agressée par ces courbes acerées, je pleure de rage d'être tombée dans le panneau moi aussi, en connaissance de cause en plus. Je le savais, ça me pendait au nez. Je sentais bien que je partais en vrille, je ne savais pas exactement pourquoi, je me suis juste laissée allée. Puis ça marchait bien, l'euphorie m'a vite gagnée et je savais, au fond, qu'il fallait que je cache toujt "ça". Je savais au fond que cela allait être mal perçu et qu'on m'empecherait de continuer. Mais j'ai décidé de continuer. 
Jusqu'à ce que ma Mère me surprenne.
Elle a crié.
Les larmes l'ont submergée sans que je comprenne vraiment pourquoi...
Elle m'a dit, "Tu as beaucoup maigri...mais qu'est ce qu'il t'arrive fautr arrêter maintenant hein, aller c'est  tout..."
J'ai vu ses lévres trembler, son regard s'aventurant sur tout mon corps, les clavicules, la colonne vertebrale, les côtes, les bras noueux. J'ai lu la panique dans ses yeux, comme si elle ne me reconnaissait pas, comme si elle voulait se réveiller d'un mauvais rêve, et elle restait, muette, à me dévisager comme si elle me voyait pour la premiére fois...
Je n'ai pas compris tout de suite.
En fait si, au fond je savais bien que j'étais en train de merder complet.
Mais je me sentais tellement mieux dans ce nouveau corps.
Tellement plus vivante, courbaturée, affamée et glacée...
Je ne voulais voir que les avantages de cette nouvelle vie qu'allait m'offrir cette famine, mon oeuvre.
Je ne voulais pas aller chez le médecin, moi, j'étais bien comme ça. A 42 kilos. J'ai perdu 9 kilos en 1 mois, autant dire que c'était jouissif pour moi, novice dans cette quête de pureté maladive.

6ans que ça dure, bientot 7...oui, 7 ans. Cela me parait tellement loin que j'ai arreté le compteur.
Parceque le changement escompté n'a jamais eu lieu. Le déclic n'est jamais arrivé.
Alors, quand je regarde ces milliers de photos, j'ai mal. Mal pour elles, mal pour moi.
Je me compare, plus grosse, plus maigre?
Je me deteste de penser à ça. Futile. Connasse.

Je redoute tellement ce centre, je pense à toutes les anorexiques que je ne verrais plus sur le net, mais bien en chair et en os [sans mauvais jeux de mots]. Moi qui deteste les confrontations entre malades je vais être servie. Je deteste croiser d'autres anorexiques ça me fait trop mal. Puis y a ce regard malsain, à la fois compatissant [ouaip, moi aussi tu vois, même combat] et à la fois ce regard qui estime le poids en un  coup d'oeil, juste pour savoir si on est "plus" ou "moins" que l'autre.
Putain de vice.

Je pleure comme une gamine, j'ai la trouille et je me sens tellement...seule...tout le monde est content de mon admission dans cet hopital, et personne ne comprend que ça me fout en l'air de devoir y aller pour me faire gaver. Ouaip, on doit pas avoir le même point de vue.
Bref, sur ces bonnes paroles...



Et au moment où j'écris, je tombe -encore- sur un reportage sur les pro-anas dans 7 à 8 sur TF1. Je sais pas où tout ça va nous emmener, mais à force de dire que c'est mal on créve d'envie de braver les interdits...Mais faut-il pour autant fermer les yeux sur ces corps décharnés?
J'enrage.
Je voudrais hurler qu'une anorexique sur 3 va en crever.

Que c'est pas des conneries.
Que ça fairt de veritables ravages.

et pourtant, on continue...fuck.
C'est comme "fumer tue", on le sait pertinament , et ça suffit pas à nous freiner.
Va faire la morale aux autres avec tes 40 kilos. Comme si c'était crédible.
Aller je m'arrête là pour ce soir.
Epuisée.



Pub anorexie Dontdieforadiet Scarytale
envoyé par Hisaux




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1 septembre 2007 6 01 /09 /septembre /2007 21:02
Je suis revenue parmi miens, bien au chaud, emmitoufflée dans la tendresse de mes petites soeurs, des petites mains qui parcourent mon dos, des bisous dans la nuque, des petits mots tendres un peu partout...
*
Je  suis Bien.
En sécurité
*
paradisartificiel.JPG

Je régresse, je le sais, tout ça n'est pas la vie, je suis protégée entre le cocon de l'hopitâl et celui de ma famille, sans jamais me confronter  au monde extérieur. Je ne m'en sens pas capable.Cela fait bien trop longtemps que je ne suis pas sortie en ville, prendre l'air avec mes amis, boire un verre, se faire un ciné, un resto, vivre.Rire.

*
C'est lorsque je suis bien que je peux prendre assez de recul et évaluer la situation.
La mienne.
Réaliste, sans mensonges.
Sans leurre.

*
Il n'y a que dans ma famille que je baisse les armes, seulement je ne peux pas y rester éternellement, ça finirai par être mauvais pour eux, comme pour moi. Et puis ce n'est pas une vie, c'est pas ça la vie.

Faut que je me lance
Mais pas dans l'abyme
Regarder devant
*
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31 août 2007 5 31 /08 /août /2007 15:20
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-------------------------*---------------------------------

ca01097.jpg29-08-2oo7              

 

Ce matin Maman est venue à un rendez vous avec la responsable infirmière, et les éducateurs. J'ai cru que cela allait vite déraper, maman étant d'une humeur massacrante. Le bilan est clair: cela fait 2 mois que je végète, et les reproches sont nombreux. Je ne peux en vouloir qu'à moi-même, en cette période de vacances plutôt creuse.

Je continue ma restriction alimentaire avec succès, Maman me trouve déjà amaigrie...Oui, je jubile lorsque je l'entends prononcer ces mots, oui je culpabilise presque simultanément. J'ai l'impression de flotter, suspendue dans le temps qui passe pourtant si vite...Les vacances se terminent, il faut que je me bouge le cul à fond et reprendre un semblant de vie normale putain...

Je ne sais pas par où commencer et il est inutile de signaler mon angoisse.

Dans la glace je m'osculte, patiemment je regarde l'évolution de ce corps que je sculpte
selon mes états d'âme...Et me réjouis d'avance à l'idée de maigrir rapidement. j'ai appris que le prozac était un anorexigéne, je ne le savais pas...quant au tercian, il
fait grossir, je le savais putain de merde, et le psychiatre qui me soutient que non, la pharmacienne me l'a dit, ça ouvre l'appétit! Dommage que ce médicament soit en dose importante, je l'aurai volontiers évincé pour ne pas prendre de risque.[petite connasse]

Voila,je reparle de plein d'objectifs ou de projets importants et constructifs, et la réponse au stress engendré trouve encore refuge dans l'alimentaire. Restriction et contrôle voilà la réponse quand c'est le bordel, comme pour m'apaiser de ce chaos. Contrôle. Pour l'instant...forcément voué à l'échec, je le sais tout au fond, mais ça ne suffit pas à me persuader que ce n'est qu'illusoire. Lorsque je suis plus mince je suis plus à l'aise, ça change la donne. Pour tout. Pendant un temps. Puis un jour ça s'écroule. D'un bloc, c'est la chute libre assurée, mais de toutes maniéres, qu'est-ce que j'ai perdre?Que dalle.

 

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30-08-2oo7


Je continue mon combat contre la faim et rien ne compte autant que cela pour l'instant...c'est triste à avouer, mais l'objectif de poids que je me suis fixé est le seul qui me motive un tant soit peu, et surtout le seul que je puisse façonner sans l'intervention des autres ni l'extérieur. Je suis seule maîtresse à ce jeu et c'est moi qui tire les ficelles. En cas d'échec, c'est aussi à moi seule que j'en voudrais, pour ma lâcheté et mon manque de persévérance.

Le vide m'envahit à nouveau, la fatigue me gagne, et alors je me dis que mon corps manque sûrement d'énergie...et ça me rassure.

« Ouf, mon corps puise dans les réserves, au revoir les graisses ».

Je n'arrive pas à me décoller de ce truc, la concentration déjà moindre s'est envolée et je suis obsédée par ce que je pourrais manger ou non. Je ne peux pas en parler, parce que j'ai si honte de cette régression...J'angoisse même à l'idée de revoir madame W., que j'ai plantée 2 fois de suite, je n'ai pas pu faire autrement que de me cacher chez Papa pour avoir un peu de paix...les RDV psys ne faisaient pas partie du programme, j'étais dans une bulle hermétique à l'extérieur. Putain d'associable .Je ne sais pas encore combien de temps je vais jouer à ce petit jeu, combien de temps je resterai, ça me fait bizarre d'évoquer ma sortie, parce que je flippe rien qu'en pensant à toute cette foule incontrôlable, cette anarchie sur laquelle je n'ai aucun pouvoir et que je ne peux pas maîtriser. Pff, quelle conne, j'enrage d'être ainsi et avec du recul, lorsque je m'évalue c'est sans indulgence et je me trouve tellement minable putain c'est pas croyable.

Je joue encore à tromper mon monde, à me mentir à moi même, alors que le jeu n'a plus sa place. Il faut que je passe à autre chose. Que je grandisse, espèce de pourrie gâtée...

Aller, je m'en vais criser en silence...


----------------------------------------------


Aujourd'hui

Me revoila, je suis revenue chez moi pour passer le week-end,et je savoure ce moment où je suis avec les miens...Ce week-end c'est programme peinture, enduit et ponsage, avec ma mère cette fois ci. Ils ont acheté une maison chacun de leur côté ,ça me fait doucement sourire; une famille agit, l'autre répond...une sorte de concurrence entre mon pére et ma mére, mais de complicité aussi, malgré leur séparation .

Bref, tout ça pour dire que ce week end sera constructif et concret, et pis moi tartiner les murs de peinture  je kiFFe grave sa mére loOl
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22 août 2007 3 22 /08 /août /2007 21:23
"Ce n'est pas l'impression de liberté qui est illusoire , c'est la liberté elle-même."

                              Gérard BESSETTE.


La liberté, c'est un état d'esprit -comme l'indépendance- et se travaille tous les jours.
Aujourd'hui je ne suis pas libre, je suis juste dans une prison que je me suis créée moi même, sans même m'en rendre compte. Petit à petit...à petit feu, comme ça, pour voir ce que ça fait.
Sale gosse ingrate.
Je vais mieux cela est vrai et paradoxalement j'ai une trouille bleue de ce qui m'attend "dehors".
Quand tout va bien on anticipe déja la rechute, et au lieu d'en profiter on vit dans la crainte de retomber encore une fois.
Pas de plaisir instantané, pas de spontanéité [à part pour les impulsions, nombreuses]

Toutes ces choses pourtant évidentes et nécessaires sont à réapprivoiser, mais annoncent aussi le début de la f[aim]...je marche dans l'obscurité, tâte un peu les parois du tunnel, avance timidement.

Je ne me reconnais plus vraiment ces derniers temps, j'ai du mal à l'exrpimer, tout ça est encore si fragile. Un seul fil.
Je ne tiens que par un seul fil, je m'y accroche.

Les idées défilent sans que j'ai le temps de me poser ni de les suivre ou d'aller jusqu'au bout.
Un peu l'anar dans le cerveau.
Et puis vient aussi toutes les questions débiles de la crise existentielles, débiles mais pas faciles, débiles mais qui peuvent faire mal.
M'enfin, paraît que c'est bien de se remettre en question des fois.
Moi c'est pas des fois c'est en permanence, en permanence je me demande si je depasse les bornes, si je coule ou si je m'envole trop vite.

Cet écrit n'est pas clair et ça me fait enrager refléte tout à fait mon etat d'esprit d'aujourd'hui; c'est le bordel.
Et je me mets plein de "il faut que", "je dois","ça serait mieux", et vas y que je me fous la pression toute seule, jusqu'à vomir mes tripes nimporte où (ouaip, l'image glam' en prend un coup).

Ces passages à vide finalement, c'est valable pour tous [dites moi oui s'il vous plait], la stabilité étant difficile à entretenir.
 
Evidemment peut être que je me fais un peu plus de mal en ruminant des choses du passé avec le quel je veux couper les ponts; seulement ces moments font partie de mon histoire et je ne peux pas les occulter; ils restent toujours là, à prendre mon âme en otage.
Comment avancer sans passé, comment avancer en reniant son histoire?
Reflexionnage stérile.

Je vais de ce pas réintegrer mon atelier
Pour me défouler sans mal
Sans auto-agressivité
Sans pression.
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19 juillet 2007 4 19 /07 /juillet /2007 17:31

Je rentre à l'hopital ce soir, aprés ma perm' qui s'est bien passée, malgré quelques petits déboires...

Cela m'a fait du bien  de recommencer à écrire, et de lire vos encouragements aussi, votre maniére de voir les choses.
----------------------------Echanges enrichissants------------------------

Je pars ce soir l'esprit tranquille, sans stress; ça faisait longtemps que ça n'était pas arrivé.

J'accepte l'hospitalisation, même s'il est toujours difficile pour moii de prononcer le mot "anorexie" ou "viol', et tous ces noeuds liés au passé, mais je commence à y voir un peu plus clair.
Soyons réalistes, comme m'ont dit les médecins psys et toute la tribu, ça mettra surement des années. Je m'en fous, ça prendra le temps qu'il faut.
J'ai conscience d'être impulsive, et que mes "symptômes" ne sont pas mentalisés (jargon psy...lol). Mais ça va venir. Un petit rayon de lumiére dans le fond du trou que j'ai creusé toute seule.
Tout au fond...mais il est là.J'ai de l'espoir, et l'envie de me donner une chance de vivre, plus de survie

Quand je saurai me poser

Quand je n'aurai plus peur de dormir
Quand je saurai dire non
Quand j'arrêterai d'être focalisée sur moi ( c'est vrai quoi faut pas éxagérer...)
Quand je n'aurai plus peur du regard des autres
Quand je me sentirai "aimable"
Que j'arrêterai de rire au nez des gens qui me disent "Maigre"
.Me regarder en face.
Quand j'arrêterai de mentir comme je respire
Quand j'arreterai de me faire mal à la moindre frustration...
...

...et la liste est longue, putain qu'elle est longue...

Mais je crois bien qu'on évolue durant toute notre existence. Ce n'est pas pathologique, c'est juste "normal".

Merci pour ces commentaires chaleureux. Et bienveillants.Reboostée à bloc.^_^"




Je ne sais pas quand je reviendrai, quand j'aurai une autre perm', mais ça devrait pas trop tarder.
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17 mars 2007 6 17 /03 /mars /2007 09:39

Fin de moi, faim de moi...

Je reviens encore, ai refusé l'hospitalisation, suis rentrée dans une rage folle au rendez-vous, je ne sais pas ce qui m'a pris. Au lieu de ça, je suis restée deux bonnes semaines chez mes grands parents. Quelques bons kilos repris, drôle de silhouette faite d'os et d'oedémes mal placés.

Parait que je suis bipolaire maintenant. Pas la maladie, juste la personnalité. Ce qu'on peut pas changer en somme.

J'y comprends plus rien.

Menée par le bout du nez, parcequ'on ne sait plus quoi  faire...parceque je ne sais plus, parceque je suis perdue.

Parfois je ne vois pas d'issue...mais me laisse une chance d'être là quand même. On sait jamais, des fois qu'un jour au réveil je me sentirai saine d'esprit...

"Esprit sain dans un corps sain"...j'ai un corps aseptisé, blanc, diaphane, si pur qu'il n'a plus de poids...et la tête si lourde, les paupiéres violacées, j'ai l'air d'un panda.

Je me tartine de blush à la pelle, rien n'y fait pourtant, la psy me dévisage toujours autant^^

Le souffle se fait court, elle m'interdit de monter jusqu'à son bureau et me donne rendez vous au rez de chaussé.

Je ne suis pas anorexique.

J'ai une personnalité bipolaire; une exaltée, une fois à plat, sans milieu, jamais.

Pas de limites dans les excés, je me sens si forte dans l'autodestruction, l'impression que je peux sans cesse dépasser mes propres limites, je ne ressens plus, vaindicative, je suis, je vis et je fonce, flirte avec le risque...la mort.

Et je redeviens larve, les muscles endoloris. Sale de cette violence, de l'alcool, des toxiques, du sexe, de la bouffe. Il faut que je me "purifie", replonge dans mon ascétisme mystique, mange les livres, écris et dessine...puis les brûle. Comme si je risquais, en les laissant exister, de perdre une partie de moi-même.

J'ai refusé cette putain d'hospitalisation et je regrettte. Beaucoup.

Je suis fatiguée de tout ça.

Mes parents aussi. J'évite tout le monde, ne demande qu'à me retrouver seule...mais pour faire quoi?

Rien de constructif, juste  un flottement, une parenthése dans le temps, en suspension, rattrappée par la réalité quand le vertige me frappe.

Joues contre le carrelage glacé, le froid m'agresse, la douleur me réveille, me signifie que je suis vivante.

J'ai mal donc je vis?!

Putain. Jsais pas faire autrement. C'est nul.

Je carbure à la faim.

J'aimerai savoir carburer au plaisir, mais je me l'interdis, comme si ça allait me cramer, dès que je l'ai dans les mains faut que je le vomisse, que je l'évacue, vite, comme si ça me dégoutait...

Je supporte même plus toute marque d'affection, le toucher encore moins, bordel, j'aime lire dans leurs yeux cette tristesse, mes soeurs, mes fréres, je veux pas qu'ils me voient comme ça, c'est pas ça la vie, jsuis pas un exemple, bordel, me suivez pas, oubliez je vous en supplie...

"Quel beau sacrifice vous faites mademoiselle..."

Sacrifiée sur l'autel, la tête haute, les yeux noirs, j'attends.

"Vous me faites penser à un homard

_Ah bon?

_Quand sa carapace devient trop petite, il mue. En attendant qu'elle se reforme, il est plus vulnérable que jamais. Vous êtes dans ce cas. Sauf que ça dure depuis des années. Mais vous avez un instinct protecteur...vous pourriez attendre de vous faire manger par les gros possons, mais vous ne le faites pas. C'est pour ça que vous êtes ici."

Alors j'attends. Je préfere flirter, effleurer du bout des doigts le risque, sans jamais y aller complétement quand même.

*Borderline*

*Troubles du comportement*

Moi j'en ai plus rien à foutre de ces mots vides de sens, je me fous de savoir si jsuis hystérique, ou schizo, tout ce que je veux c'est de l'aide, je peux plus, j'ai besoin d'air, de bras chauds, d'amour. De sécurité.

si je n'étais pas majeure, j'y serai déja. Mais on me laisse le choix de décider. et je n'arrive pas à formuler  ma faiblesse, je n'arrive pas à avouer que je ne suis pas capable de décider, et qu'il faut qu'on m'aide, même sans mon accord.

J'ai d'autres propositions, pour un hopital de jour,ou un placement en clinique qui me permettrait qd même de suivre les cours.

Je vous remercie de vos réponses, de vos commentaires, j'ai reçu plusieurs mails concernant le CITD et je vous en suis vraiment reconnaissante. Dans l'ensemble, pas de supers souvenirs...

Prenez soin de vous, toutes, je ne cite pas de noùs, j'ai trop peur d'en oublier^^

Diane, j'ai acheté la le disque d'AIR, sur laquelle figure la musique de ton ancien blog...je pense à toi.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Putain je peux pas passer dans vos bulles, chez vous, vous lire, comment ça va? Vous me manquez...Marre de venir en clandestine chez mes parents et me dépecher d'écrire avant qu'ils reviennent...

Miss U. Sincérement.

Et à toutes celles qui se demanderait su oui ou non elles ont un probléme, ne vous tatez pas pendant des heures. Demandez de l'aide. Prenez vous en considération.

Une fois dans l'engrenage, putain c'est dur.

 

Diane, Sand, Fée Clochette,mon ALex, Anya qui me manque fort , Trashana, Bamboo...je t'espere en frome, Hush (hate de voir si t'as des nouvelles photos!^^), Lu, Laure, Catana, Charly, Lisanka, Cerise ^^, Mono :0010:, Milouze (mon adresse: anorchidea@hotmail.fr)

 Laurence, qu'est-ce que tu deviens....?, Arabelle et ses mots poignants, Pauline envers qui je suis si gênée de mes non-réponses, Anamorphose, et mille pardons à celles que j'ai pu oublier...

Donnez vous la chance d'exister.

Et au lieu de "carburer à la faim"...pourquoi pas foutre un moteur au plaisir hein? Echange Faim de vide contre faim de vie...

Pensées fortes

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*Anorchidea*

  • : [La pÂleur mOntre JusQu'où le cOrps PeUt cOmprendRe l'âMe]
  • : Le pardon ne pouvant s'envisager, seule une vengeance violente, une décharge de tout ce qu'il y a de mauvais, malsain, au plus profond du subconscient, pourrait permettre de ne plus penser aux noirs souvenirs qui gangrènent ma chair me rendant chaque jours un peu plus malade. Mes pieds s'enlisent, mon esprit les suit. Je me perds. L'anorexie fait partie de ma vie depuis trop lontemps.
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