J'ai envie de pleurer très très fort. Sans savoir pourquoi. Comme ça, pour purger peut être. Le trop plein. Les émotions nouvelles qui gambergent. Et puis ce moi nouveau que j'essaye de construire tous les jours mais...
Mais on ne peut pas devenir quelqu'un d'autre, ça je viens de le comprendre. Faire une croix sur ce que je suis tout au fond, mais qu'avais-je imaginé...Pas que j'aie envie de m'oublier, ou de me changer, mais je m'étais dit que ça marcherait peut être...? En fait non, n'essayez pas, ça vous revient pire qu'un boomerang. Alors y a moi, la nouvelle, elles, putain la fatigue...Joyeux bordel. Faut juste que je fasse le ménage, me rassemble un peu. Là, c'est...trop. Je vais bien, vraiment. Un peu perdue aussi. Mais j'imagine que c'est normal, ça doit faire partie du "truc", je veux dire de la remontée quoi.
On s'imagine que quand on va mieux on doit tout le temps aller bien et donc enfin je sais pas...c'est un nouveau rôle un peu...il faut que je le travaille, le module, et surtout, me l'approprie. Qu'il devienne moi. Ou l'inverse, je ne sais pas trop. Bien sûr que ce n'est pas vraiment un rôle puisque c'est moi mais enfin...c'est quand même un moi que je ne connais pas très bien pour le coup. Même si les autres ne s'aperçoivent de rien, absolument rien puisque ça fait des années que le masque s'agite devant eux. Sauf que pour moi, le masque n'est plus une illusion, c'est vraiment moi, ce n'est plus un mensonge.
Putain et je m'embrouille, j'arrive décidément pas à m'exprimer, j'arrive à rien sortir et ça m'enerve, ça m'enerve ça m'enerve. Je m'exprime comme une débile mentale, les mots ne viennent pas à moi ou alors s'emboitent de manière illogique et mon discours est complètement irrationnel. Dîtes vous bien que dans ma tête c'est pareil...et la nuit...la nuit!
Qu'est ce qu'elle avait dit...? Tachypsychie il me semble. C'est cela oui. Faaaaaaaaaaaaatigue.
Et cette envie de pleurer. En fait ouais c'est ça; je rêve de passer une journée toute seule. Dans mon lit, SEULE. A dormir, penser et écrire. Et fumer. PLeurer ce qui menace de jaillir à tout moment, ce sera fait. Ranger tout ça et respirer un bon coup. Après, ce sera bon. Si vous saviez comme j'ai envie de bras...Des bras sécurisants qui serrent fort. Je voudrais m'étouffer dans des bras chauds. Perde mon souffle contre un autre coeur. M'abandonner. Qu'on me porte toute habillée dans mon lit, et qu'on me borde en me caressant doucement les cheveux. Entendre un je t'aime à l'oreille et fermer les yeux en souriant. Je n'ai plus 4 ans et je ne vois pas qui le ferait; ou plutôt qui je laisserais faire. Être grand est horriblement frustrant.
ps (inutile): Samedi soir ne m'a pas vraiment aidée à méditer puisque...enfin bref. M'en fous, c'était bien quand même. J'ai carrément sur-abusé, ok, mais ça faisait longtemps pas la peine d'en faire un drame non plus. Le tout c'est de pas recommencer, c'est simple. Mais qu'est ce que c'était bon. La surpuissance, la vie qui tambourine la poitrine, le coeur qui explose, les sens décuplés, tout ça. Et dire tout ce que je ressens aux gens sans gêne. De toutes manières, fallait que ça sorte. J'ai oublié comme c'était divin.
[Une fois de temps en temps.]