1 janvier 2008
2
01
/01
/janvier
/2008
15:57
Joyeuse année.
Je l'espère douce comme ses courbes.
Au fond, ça fait pas grand chose.
Mais quand même, j'ai envie de me dire qu'elle marque un nouveau départ. Une nouvelle chance, une nouvelle page blanche.
Même si 2008 a commencé par des malaises dûs à trop de vodka et un estomac vide. [Je m'étais affamée avant d'aller à la soirée, pensant que j'allais me donner le droit de manger.]
J'ai fait peur à tout le monde.
Pas fière de moi ce matin.
Toute petite dans mes souliers, crevant de honte. "T'as vu on t'a fait des légumes!" "Y a du coca light pour toi"
Je n'ai pris ni l'un ni l'autre, je me suis soulée comme à mon habitude.
Triste spectacle que j'ai offert, brindille titubant, bien consciente de tout ce qu'il se passait. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, je me suis juste dit, aller, rien à foutre. Plus de limites. Et Dieu sait que les limites et moi, ça fait 2.
Une petite ligne blanche. Puis deux.
On fume pour la descente. Pourvu qu'elle soit douce.
Et je m'éteins.
Noir.
Je ne sais pas combien de temps cela a duré. Quelques bribes de soirée me reviennent, entrecoupées par des absences qui m'ont fait peur, à moi aussi, j'avoue. Pour une fois, j'ai eu peur pour moi. C'est que je compte un peu quand même alors? J'ai eu peur de ne pas me réveiller.
J'entendais les pas se précipiter autour, j'entendais les autres parler, incapable de faire le moindre mouvement. Incapable de me relever, prisonniére de ce corps trop faible.
J'ai commencé l'année en pleurant parceque je ne sais plus, je suis larguée, tout est trop, tout me fatigue, et je ne sais plus ce que je veux, ni comment. Déroutée. Besoin que l'on me protège...
Je retourne demain à l'hôpital, et pour une fois, pour une fois...je suis contente d'y aller.
Rassurée.
Soulagée.
Je vais pouvoir me laisser aller, lâcher prise, me soigner.
Je prends conscience de la maladie. [il était temps!].
Malade. Ce mot ne me convient pourtant pas. Mais rester 8 mois à l'hôpital n'est peut-être pas anodin. Je m'aperçois que tout ce qui est mis à ma disposition pour m'aider [Une équipe d'infirmiers, 2 psychiatres, une psychologue, une équipe d'éducateurs], je le rejette et passe mon temps à saboter le travil effectué dès que je suis seule. Il serait peut-être temps d'en profiter et de me soigner, activement. Prendre conscience de mon état. Pas qu'il soit dramatique, comparé à d'autres. on peut toujours trouver pire [ce qui nous conforte dans le déni]. Seulement, si je prends en compte tous les avis médicaux, les réflexions et les conseils, si je les écoute et ressasse leurs paroles, oui, mon état est inquiétant. Difficile à admettre quand on se prend pour la plus forte et qu'on reste persuadée qu'on peut s'en sortir seule comme une grande, pas besoin des autres je vais bien merci. Ben non.
Alors mon état d'esprit est plutôt vaindicatif, aujourd'hui. Ras le bol de tout ce cirque, cette destruction constante de moi-même, mais aussi des autres. Je fais des dégâts, mes proches sont épuisés aussi. Ma mère surtout.
Alors, au lieu de se regarder le nombril, et de s'écouter un peu trop....se relever.
Bises à tous et meilleurs voeux.
Je l'espère douce comme ses courbes.
Au fond, ça fait pas grand chose.
Mais quand même, j'ai envie de me dire qu'elle marque un nouveau départ. Une nouvelle chance, une nouvelle page blanche.
Même si 2008 a commencé par des malaises dûs à trop de vodka et un estomac vide. [Je m'étais affamée avant d'aller à la soirée, pensant que j'allais me donner le droit de manger.]
J'ai fait peur à tout le monde.
Pas fière de moi ce matin.
Toute petite dans mes souliers, crevant de honte. "T'as vu on t'a fait des légumes!" "Y a du coca light pour toi"
Je n'ai pris ni l'un ni l'autre, je me suis soulée comme à mon habitude.
Triste spectacle que j'ai offert, brindille titubant, bien consciente de tout ce qu'il se passait. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, je me suis juste dit, aller, rien à foutre. Plus de limites. Et Dieu sait que les limites et moi, ça fait 2.
Une petite ligne blanche. Puis deux.
On fume pour la descente. Pourvu qu'elle soit douce.
Et je m'éteins.
Noir.
Je ne sais pas combien de temps cela a duré. Quelques bribes de soirée me reviennent, entrecoupées par des absences qui m'ont fait peur, à moi aussi, j'avoue. Pour une fois, j'ai eu peur pour moi. C'est que je compte un peu quand même alors? J'ai eu peur de ne pas me réveiller.
J'entendais les pas se précipiter autour, j'entendais les autres parler, incapable de faire le moindre mouvement. Incapable de me relever, prisonniére de ce corps trop faible.
J'ai commencé l'année en pleurant parceque je ne sais plus, je suis larguée, tout est trop, tout me fatigue, et je ne sais plus ce que je veux, ni comment. Déroutée. Besoin que l'on me protège...
Je retourne demain à l'hôpital, et pour une fois, pour une fois...je suis contente d'y aller.
Rassurée.
Soulagée.
Je vais pouvoir me laisser aller, lâcher prise, me soigner.
Je prends conscience de la maladie. [il était temps!].
Malade. Ce mot ne me convient pourtant pas. Mais rester 8 mois à l'hôpital n'est peut-être pas anodin. Je m'aperçois que tout ce qui est mis à ma disposition pour m'aider [Une équipe d'infirmiers, 2 psychiatres, une psychologue, une équipe d'éducateurs], je le rejette et passe mon temps à saboter le travil effectué dès que je suis seule. Il serait peut-être temps d'en profiter et de me soigner, activement. Prendre conscience de mon état. Pas qu'il soit dramatique, comparé à d'autres. on peut toujours trouver pire [ce qui nous conforte dans le déni]. Seulement, si je prends en compte tous les avis médicaux, les réflexions et les conseils, si je les écoute et ressasse leurs paroles, oui, mon état est inquiétant. Difficile à admettre quand on se prend pour la plus forte et qu'on reste persuadée qu'on peut s'en sortir seule comme une grande, pas besoin des autres je vais bien merci. Ben non.
Alors mon état d'esprit est plutôt vaindicatif, aujourd'hui. Ras le bol de tout ce cirque, cette destruction constante de moi-même, mais aussi des autres. Je fais des dégâts, mes proches sont épuisés aussi. Ma mère surtout.
Alors, au lieu de se regarder le nombril, et de s'écouter un peu trop....se relever.
Bises à tous et meilleurs voeux.