7 mars 2009
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13:20
"_Je m'en vais.
_Avec quelle autorisation? Avec l'accord de qui?
_On est vendredi, je n'ai plus droit à aucune permission la semaine, je peux quand même partir en week end non?
_C'est pas dans vôtre contrat.
_ Ah oui? Je suis quand même dans une prison si vous me permettez, j'ai même pas eu le droit de prendre deux jours chez moi avec ma famille durant les vacances, je vais vous dire, moi, je me casse là. Et dans mon contrat j'ai le droit aux week end, j'ai vu ça avec le médecin.
_Eh ben je ne suis pas au courant.
_Je m'en vais, je verrai ça lundi avec Elle. Mais là, il faut que j'aille prendre l'air, je vais péter un cable sinon, il faut que vous me compreniez"
J'étouffe. Ils m'oppressent, la rage monte. La rage d'être dans ce vieux corps, la rage de devoir être enfermée pour être protégée, la rage d'être considérée comme une gamine de 7 ans, la rage de devoir obéir, tout le temps, la rage de ne pas être prise au sérieux, la rage de devoir rendre des comptes en permanence. Le manque de l'alcool, du chichon. Et des cachetons qui ne font même plus effet.
C'est dans ces moments là que je pourrais craquer. Ces moments où la colère monte, ces moments là où j'ai besoin de me prendre une raclée pour me calmer. Besoin de me lacérer, besoin de m'exploser, besoin de me défoncer un bon coup. Mais si je le fais je suis renvoyée à cause de leurs putain d'analyse. Et j'ai pas envie de me broyer les bras, il faut que je tienne. Il faut. Je n'ai pas l'habitude de laisser mon coeur tambouriner comme un malade dans ma poitrine sans faire quelque chose pour le faire taire, c'est douloureux bordel. Mais j'ai fait un choix, celui de me gérer, celui de continuer à bâtir...pour apprendre à m'aimer.
Pour avancer, mettre un pied devant l'autre.
L'adrénaline monte,j'aime cet état d'excitation, ce moment clé où il faut que je choisisse entre les extrêmes.
J'aime le métier que je suis entrain, d'apprendre, j'aime ce métier où travailler est plaisir, où la pression fait naître les talents. Je m'exprime enfin autrement qu'en détruisant, et je réalise que c'est possible. Que je peux me sentir vivante autrement que dans la douleur.
C'est délicieux. Je savoure.
Avant de me faire engueuler lundi. :)
_Avec quelle autorisation? Avec l'accord de qui?
_On est vendredi, je n'ai plus droit à aucune permission la semaine, je peux quand même partir en week end non?
_C'est pas dans vôtre contrat.
_ Ah oui? Je suis quand même dans une prison si vous me permettez, j'ai même pas eu le droit de prendre deux jours chez moi avec ma famille durant les vacances, je vais vous dire, moi, je me casse là. Et dans mon contrat j'ai le droit aux week end, j'ai vu ça avec le médecin.
_Eh ben je ne suis pas au courant.
_Je m'en vais, je verrai ça lundi avec Elle. Mais là, il faut que j'aille prendre l'air, je vais péter un cable sinon, il faut que vous me compreniez"
J'étouffe. Ils m'oppressent, la rage monte. La rage d'être dans ce vieux corps, la rage de devoir être enfermée pour être protégée, la rage d'être considérée comme une gamine de 7 ans, la rage de devoir obéir, tout le temps, la rage de ne pas être prise au sérieux, la rage de devoir rendre des comptes en permanence. Le manque de l'alcool, du chichon. Et des cachetons qui ne font même plus effet.
C'est dans ces moments là que je pourrais craquer. Ces moments où la colère monte, ces moments là où j'ai besoin de me prendre une raclée pour me calmer. Besoin de me lacérer, besoin de m'exploser, besoin de me défoncer un bon coup. Mais si je le fais je suis renvoyée à cause de leurs putain d'analyse. Et j'ai pas envie de me broyer les bras, il faut que je tienne. Il faut. Je n'ai pas l'habitude de laisser mon coeur tambouriner comme un malade dans ma poitrine sans faire quelque chose pour le faire taire, c'est douloureux bordel. Mais j'ai fait un choix, celui de me gérer, celui de continuer à bâtir...pour apprendre à m'aimer.
Pour avancer, mettre un pied devant l'autre.
L'adrénaline monte,j'aime cet état d'excitation, ce moment clé où il faut que je choisisse entre les extrêmes.
J'aime le métier que je suis entrain, d'apprendre, j'aime ce métier où travailler est plaisir, où la pression fait naître les talents. Je m'exprime enfin autrement qu'en détruisant, et je réalise que c'est possible. Que je peux me sentir vivante autrement que dans la douleur.
C'est délicieux. Je savoure.
Avant de me faire engueuler lundi. :)