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2 décembre 2009 3 02 /12 /décembre /2009 21:37


Je suis sortie Lundi, j'ai repris les cours, une vie normale. Les sourires, aussi. Et une revanche à assouvir. Je suis fatiguée mais debout, et habitée par la rage de vaincre. Elle est là, à me faire mal au ventre. Tellement je veux réussir. Tellement je veux vivre. Tellement je veux la tuer. Qu'elle crève, qu'on la brise, qu'on l'écartèle. Je pleure. Beaucoup. Je panique, j'angoisse, dans un coin, à trembler. Manque. Cachets. Crescendo. Je travaille, je ratrappe, je travaille sans relâche. Parce qu'il me faut bien réussir quelque part. Il faut bien que je contrôle au moins une chose, il faut bien que je puisse être un peu fière de moi. Laver ma honte et dire, ouais, jsuis une putain droguée et alcoolique, mais j'ai du talent tu vois, et je réussis. Je gagne. Ouais, je vis dans le chaos, mais je t'emmerde, d'abord, et ensuite...ensuite, j'ai rien à prouver à personne, juste à moi. Juste pour me dire, Yes you can darling.WINNER. Au moins une fois. Jdemande pas grand chose. Juste, vivre et m'aimer assez pour pouvoir tomber amoureuse pour du vrai. Des bras me manquent. Pas la baise, non, moi je veux des bras qui me protègent, qui me sortent  de là, de ma grotte aux supplices, de mon abysse, des yeux qui me rassurent, des doigts qui me caressent avec douceur. Une barbe qui me picote les joues et des bisous dans mon cou. Juste. C'est bientôt le père Noël dis?


Merci pour vos nombreux encouragements...
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27 novembre 2009 5 27 /11 /novembre /2009 22:44


Epuisée....j'écrirai plus tard. Merci pour vos mots. Vous embrasse.
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21 novembre 2009 6 21 /11 /novembre /2009 17:13
Je suis entrée à l'hôpital vendredi dernier. J'y suis toujours. Sevrage au subutex.
Je ne sais pas quand je sors...je sais que les avis sont partagés sur le subutex, mais au moins...enfin voilà. J'ai du mal, beaucoup de mal. Mais ça suit son cours. Je ne sais pas quand je sors....mais j'y suis pour l'instant et j'ai l'intention de m'investir.

A bientôt, j'espère :]
Bien a vous
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5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 23:59


Ma cage d'escalier... :]
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3 novembre 2009 2 03 /11 /novembre /2009 18:35
Je suis allée au rdv pour rencontrer le médecin du centre. J'ai raté les cours, mais je me dis qu'il faut savoir ce qu'on veut. Va bien falloir que j'arrête mes conneries si je veux avoir mon année. Et cette année je l'ai quand même payée 5000€, ça me ferait mal au cul de la rater. Et au delà de ça, je suis en train de me foutre en l'air, et correctement. Donc, direction Réagir.
Et là, ça se casse la gueule. "Consommation importante". "Sevrage en milieu hospitalier conseillé".Ce qui est -pour l'instant- impensable pour moi. Je vais devoir y aller régulièrement, faire des analyses, et ensuite, aller chercher la méthadone tous les jours. Putain, bam, dans les dents. Pour moi la méthadone, c'est pour les toxicos. Mais. S'il faut passer par là, je le ferai. Il m'a dit que le sevrage en ambulatoire, ça sera vraiment hard, mais je veux y arriver. Et si je rate...j'envisagerai l'hôpital, mais le problème c'est mes parents putain, qu'est ce que je vais pouvoir inventer pour faire passer le truc, hein? Il m'a dit que c'est une unité spécialisée pour les dépendances, et que je pourrais très bien y être pour l'anorexie. A la limite...enfin on en n'est pas encore là.3
Je suis allée règler mon problème au foyer aussi, puisque la psy de la bas ne veut plus que j'y passe pour prendre mon traitement et que je ne comprenais pas pourquoi...La réponse étant que là bas ils ne disposent pas de médecin...et que je me mets trop en danger pour l'instant, donc c'est mieux d'aller direct au cmp où ils peuvent évaluer mon "état" et m'envoyer à l'hosto s'il le faut. Je suis contente d'avoir eu enfin une réponse, parce que je pensais avoir fait une connerie et avoir été punie pour ça, comme une gamine qu'on foutrait au coin parce qu'elle a fauté. Je préfère tellement aller au foyer, ils me connaissent, me suivent depuis longtemps...au cmp, c'est une infirmière que je ne connais pas qui me file mes cachetons, c'est réglé en 3 sets chrono et je repars comme une merde. Mais, disons que c'est momentané, un jour j'irai mieux!
J'ai eu mes premières notes aujourd'hui....et attention, je suis en tête de classe :] De quoi me rebooster, me donner confiance et bosser encore plus. Avec joie et bonne humeur, s'il vous plait....Soulagée....Alors, certes, je merde complètement, mais je garde le cap. Et si je veux que ça dure, va falloir que je me prenne en main. Ça tombe bien c'est ce que je suis en train de faire. C'est ça qui est bien...


Bien à vous.



Pic:Driian

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1 novembre 2009 7 01 /11 /novembre /2009 21:16
Retour chez les parents...Ma mère s'opposant formellement à ce que je reste seule chez mes grands parents eux même partis au Touquet. Alors week end en famille. Avec les crampes, le froid, les dents qui grincent, et les tripes qui se tordent. Mais rien à se mettre dans le nez, ni de cachetons à avaler. A part ceux qui sont prescrits, que je m'efforce de prendre correctement...de toutes manières, la surveillance est aiguisée. Opressante même. Et mange ci, et mange ça, et t'as l'air crevée, et t'as bien pris tes médicaments, et calme toi, et va te reposer, et nia nia nia. Je veux dire, c'est adorable, et au fond, est ce que c'est pas ça que je recherche? Mais putain, c'est trop. J'ai envie qu'on me laisse vivre. Mais si on me laisse vivre, je ne veux que crever. On va a voir du mal à s'en sortir, vu comme ça. Et puis c'est trop, mais ça fait du bien. Ca fait du bien d'être chouchoutée. De compter. D'exister.
A l'hôpital j'ai réussi à preserver mon secret de toxico, mais là, le manque physique soulève vraiment des interrogations de la part de ma mère, qui veut m'emmener chez 40 mille médecins "parceque c'est pas normal de trembler comme ça et d'avoir froid en permanence et de vomir sans cesse"...j'ai envie de lui dire, mais pour quoi, au final...Parait que c'est la première semaine la plus difficile, et qu'après, c'est plus facile. Donc, j'ai fait le plus gros. Et donc, je ne suis pas obligée de le dire, puisque tout ça, c'est bientôt fini. Hein?
Au foyer ils ne veulent plus que je passe prendre mes médicaments et maintenant je dois chercher mes cachetons avec une infirmière que je ne connais même pas. Je l'ai appris indirectement, c'est même pas la psychiatre de là bas qui me l'annoncé, et peut être que je devrais m'en foutre, mais je l'ai plutôt mal pris. Blessée. En plus j'ai l'impression d'avoir fauté (?) et d'être punie. J'aimais bien aller au foyer, je pouvais discuter avec des gens qui m'ont suivie depuis plus de 2 ans et avec qui j'entretenais une relation de confiance...
La dernière fois, elle m'a dit que tant qu'il y avait la drogue, le suivi psychiatrique tombait à l'eau parce que "ce n'est pas eugénie qu'on a en face de nous mais la substance" mais je m'étais efforcée de la convaincre que ce n'était pas si important qu'elle semblait le croire...mais 2 jours après j'ai fait ma crise de manque avec epilepsie, elle a dû être mise au courant. Je ne vois que cette explication là...Mais putain, c'est maintenant que j'ai besoin d'eux, et j'ai l'impression qu'ils me lâchent, je me sens putain de seule dans ma merde. Fait chier. Demain rdv avec un médecin pour qu'on établisse un "contrat" de sevrage. Je ne sais pas si je vais y aller, étant donné que je viens de louper une semaine de cours....enfin je ne sais pas. Je verrai demain.
Le truc à retenir, c'est que j'ai passé un bon week end.
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31 octobre 2009 6 31 /10 /octobre /2009 11:43


Sevrage sauvage. Kilos en moins. Mais je tiens.
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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 09:49
Je ne suis rentrée qu'hier de l'hôpital...j'étais sensée y rester une nuit. Seulement, j'ai fait une crise convulsive [ils hésitent entre tétanie et epilepsie] le lendemain matin, donc transférée direct aux urgences. Je ne me souviens de rien et n'ai pas compris pourquoi je me trouvais le cul à l'air dans leurs magnifiques blouses au fond d'un lit d'hôpital, avec des perfs partout. En plus je me suis réveillée seulement le lundi, et j'ai eu le droit d'appeller personne avant d'avoir vu le médecin, ce qui fait que mes proches ont du appeller les flics et se sont fait un sang d'encre ne sachant pas où j'étais. J'ai jamais entendu une connerie pareille, pourtant j'en ai fait des hôpitaux mais là, franchement, ne pas pouvoir prevenir la famille qu'on soit à l'hosto, c'est grave. Et puis, je ne sais pas si j'ai été insupportable, ou que j'ai poussé les infirmières à bout, mais elles étaient vraiment pas sympas, putain...En plus elles m'ont obligée à bouffer des yaourts dégueu pour faire remonter ma  glycémie (évidement, avant, je m'étais imposée un petit jeûn) tout en m'engueulant parce que j'étais trop longue à les gober. J'ai du passer tout un tas d'examens, encéphalogramme et tout le bordel, pour arriver à la conclusion qu'en fait j'étais en manque et que mon corps commence sérieusement à morfler. On m'a dit que c'était grave d'en arriver là et que j'ai eu de la chance de faire ce malaise alors que j'étais déja hospitalisée parce que ça aurait pu mal tourner...Le truc positif, c'est que j'ai été obligée d'appeller ma mère et donc de lui dire que ça allait pas si bien que ça, surtout qu'elle a vu l'état de mes bras pour confirmer ses impressions. Je ne lui ai pas dit pour mes consommations toxiques, en accord avec les médecins j'ai dit que la crise était dûe à l'arrêt brutal de mon traitement.
J'ai eu peur, vraiment. Le second truc positif, c'est que j'ai décidé d'arrêter de prendre toutes ces merdes. On peut dire que ça m'a calmée...J'ai hâte d'avoir les résultats de tous mes tests, et de savoir à quoi m'en tenir. En attendant je vais essayer de retourner en cours le plus vite possible, on verra si ça va. Ou pas. J'ai juste l'impression, pour une fois, d'avoir atteint mes limites. Et je ne peux pas les dépasser, à moins de crever, parce que là, c'était moins une.
Peut être que j'en avais besoin. Besoin de me tester, de savoir jusqu'où je pouvais aller. J'ai vu.
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22 octobre 2009 4 22 /10 /octobre /2009 21:27
Pour tous vos mots...ça me touche profondément.
Hier j'ai vu l'éduc spé de "Réagir", qui m'a proposé une hospi que j'ai refusée. Je vais donc poursuivre un suivi ambulatoire pour diminuer progressivement mes doses et compenser avec un anxyo, et puis surtout rencontrer un médecin qui me fera faire un bilan de santé complet, ce qui peut être pas mal. Je suis ensuite allée au foyer pour prendre ma provision de médicaments, et là, j'ai carrément flanché...J'ai commencé par aller vomir, et je tremblais comme une dingue, c'était horrible. Ma tension était à 17, puis est descendue à 10...Les infirmières ont négocié avec moi une hospi pour ce soir, histoire de passer la nuit dans un lieu sûr, sans être tentée par quoi que ce soit. J'en peux plus de me cacher. C'est trop lourd à porter. Je mens à tout bout de champ, histoire de sauver les apparences et maintenant je suis piégée...J'aimerais tant pouvoir leur dire, juste, "ça va pas très bien mais je me soigne, je me prends en main", mais ça me parait insurmontable...
Mercredi dernier, épuisée, je n'ai pas pu aller en cours. J'ai mangé avec ma mère, qui m'a glissé un vénéneux: "Tu vois, tu vas encore te mettre en échec et te créer des problèmes pour que ce ne soit pas ta faute! Et puis maintenant t'as plus d'excuses, c'est la faute de personne, uniquement la tienne" Je ne sais pas comment lui dire que ce n'est pas aussi simple, et que je suis malade. J'aimerais me faire hospitaliser, parce que je ne vois pas comment ça pourrait aller autrement; j'ai dépassé la phase où je me disais que je pourrai m'en sortir seule. Et que si je ne me soigne pas, ça va mal finir. Physiquement, c'est horrible, psychiquement, c'est très douloureux. Mais leur dire...putain. Trop peur de leur réaction, de leurs mots, de leur attitude. Je me suis enfermée dans le mensonge et c'est horrible, je ne sais plus comment en sortir...et si ça continue, un jour je vais péter un plomb et c'est aux urgences qu'ils apprendront tout ça, et ce serait bien pire...J'ai peur. J'ai perdu le contrôle, tout est chaos, c'est le bordel putain, je suis paumée...Ils m'ont dit que bientôt, je ne pourrai plus choisir.
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18 octobre 2009 7 18 /10 /octobre /2009 13:34
Je ne sais plus quoi écrire.
Encore un week end. Mouvementé.Festif mon cul.

La psychiatre a prévu une hospi pour moi, je la vois demain. J'appréhende ce qu'elle va me dire.
J'ai perdu du poids, parce que je vomis beaucoup ces derniers temps. Je ne dors pratiquement plus. Dois m'enfermer dans les toilettes de l'école pour pleurer  ma chute. Je ne sais plus.

"On vous sent sur la corde Eugénie. Sur le fil. Mais vous avez tenu jusqu'à maintenant, vous avez fait le plus gros, grâce à votre volonté et vôtre determination. Vous êtes bien plus forte que vous semblez le croire.Vous allez vous en sortir".


C'est tout ce que j'ai envie d'entendre. Qu'on croit en moi. Qu'on me rassure.
Parce que là, vraiment. J'ai du mal à y croire. J'ai du mal à voir demain. J'ai l'impression que je vais crever tous les quarts d'heure. Que c'est la fin qui vient me chercher, enfin.

"Vous passez d'une anorexie tyrannique à un manque de contrôle total. Ca fait des années que vous bousillez vôtre corps, vous avez perdu des dents, vous vomissez, vous êtes anémique et votre foie ne supporte plus rien, ça ne vous fait pas réagir? Vous êtes épuisée, moralement, physiquement, et au lieu d'aller dormir vous prenez toutes ces merdes. On ne peut pas dissocier le corps de l'esprit, vous ne pouvez pas lui faire la guerre éternellement vous comprenez?"

Je comprends. Trop bien même. Mais la haine me consumme. Je lui en veux de me lâcher. Trahison amère. Et puis pourquoi, qu'est ce qu'il m'a fait putain? J'en sais rien. Juste que je le deteste. Il porte des traces invisibles d'un passé que je veux oublier pour toujours.
Et sourire. Pour ne pas flancher. Pour ne pas décevoir, inquièter, blesser. Sourire.

Je n'ose plus mettre de photo de moi.
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*Anorchidea*

  • : [La pÂleur mOntre JusQu'où le cOrps PeUt cOmprendRe l'âMe]
  • : Le pardon ne pouvant s'envisager, seule une vengeance violente, une décharge de tout ce qu'il y a de mauvais, malsain, au plus profond du subconscient, pourrait permettre de ne plus penser aux noirs souvenirs qui gangrènent ma chair me rendant chaque jours un peu plus malade. Mes pieds s'enlisent, mon esprit les suit. Je me perds. L'anorexie fait partie de ma vie depuis trop lontemps.
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