Ecrit le 15/08/2006 12:48:12 Nom : Hush
Message du commentaire :
L'important, c'est de finir par prendre soin de soi, pas le temps qu'on y met. Il y a des paliers, des rechutes, des évenements qui nous touchent, des moments d'aveuglements comme de lucidités, et du temps pour digerer et accepter tout ça.
On ne guérit pas en se foutant des baffes dans la gueule, en s'obligeant à guérir. On ne se force pas à guérir. Mais il y a le moment ou l'on guérir, ou les pas deviennent facile à faire parce qu'à l'intérieur, on est pret à.
Je comprend mieux le mélange de rigueur, de réalité et de "soins" malgré tout que pouvait avoir ta responsable.
C'est le genre de personne qu'il faut respecter. C'est le genre de personne qui nous manque je crois.
Pleins de baisers et de courage à toi, prend soin de toi.
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HUsh, oui.
Oui à tout.
Pas grand chose à rajouter...oui, la responsable est riche, pleine de ressources humaines, et son attitude m'a été bénéfique. Ces personnes sont rares, elle a fait preuve d'une grande intelligence, j'aimerais beaucoup rester en contact avec elle...elle dégage tant de lumiére, et de charisme, tu verrais comme elle méne son équipe^^
Je ne sais pas si je suis prete à guérir. Enfin, ce qui est sur c'est que je ne peux pas rester comme ça. Ca, c'est sur. Je crois que renouer avec les psys est une bonne chose.
Je ne peux pas rester à voir défiler ma vie comme ça, comme je vois défiler tous ces chiffres emprunts d'une grande signification pour moi, mais si vides à la fois...qui ne me mènent à rien. Juste à la satisfaction le temps d'une sensation de légereté, si ephémére.
Je crois qu'il est temps...au moins de parler. Même si j'arrete au bout de 2 séances. Il faut que j'évacue autrement qu'en embrassant la cuvette, autrement qu'en m'ereintant les muscles...avoir un échange, un échange sur les maux, un échange sérieux sur la situation...UN échange qui me permetteait de me re-situer. De faire le point sur ces 1an et demi passés tant bien que mal, sans eux. Sans aide. J'ai besoin d'entendre quelqu'un d'extérieur à ma vie, quelqu'un d'objectif sur la situation. Même pas pour etre rassurée, juste pour savoir. Ils m'ont suivie pendant 3 ans, m'ont envoyée en hospi, m'ont supportée alors que [m'enfin ça c'est leur boulot] je ne les portais pas vraiment dans mon coeur.
Aujourd'hui je me sens plus mûre pour envisager une vraie thérapie. J'ai pris du recul, j'ai fait du chemin, et j'ai bien vu que je m'en sors qu' à coups de nerfs, à coup de "oups merde, c'est vrai faut que je mange si je veux pas crever", mais pas à long terme. A long terme, y a qu'à me regarder, et d'un point de vue médical, c'est pire. Mais je n'ai plus de crises d'angoisse, ne suis plus sucidaire [si on ne considére pas l'anorexie comme un sucide], suis moins ingérable, moins violente, j'ai fait la part des choses. Juste, j'ai laissé l'anorexie me bouffer, parceque je n'ai pas cherché à la virer, j'ai continué à cohabiter sagement.
Peut-être que ça peut durer toute une vie, [je doute que je puisse tenir jusqu'à 75 ans à ce poids là quand même], et je ne suis pas certaine d'ne guérir un jour. Mais j'aimerais comprendre certaines choses.
Je ne peux toujours pas envisager d'avoir une relation amoureuse et ça commence sérieusement à me peser, mes amis sont là et s'essouflent parfois, ma famille, et puis moi. Moi jsuis crevée. J'en peux plus.
J'ai envie de pouvoir aller bosser sans me demander si je vais tenir la journée. Sans me demander ou je vais bien pouvoir aller pdt qu'ils mangent pour ne pas me faire griller.Et si je vais faire des courses, ne plus y passer l'apres midi pour finalement acheter 2 concombres et 3 pommes.
Je perds le fil et je m'en rends compte tout d'un coup, avec l'amére impression qu'il est tard. Que je ne décide plus seule, que le controle est perdu depuis bien longtemps,lui qui m'a bercée de tant d'illusions.
Voila le topo.
Et je ne suis pas duppe. Cela fait des années que j'en ai marre. Mais il ne suffit pas d'avoir envie de guérir, ou de changer. Je doute fort qu'un jour je puisse m'enfiler une frite sans culpabiliser. Mais si, j'arrivais ne serait-ce qu'à m'accepter, putain de merde, alleluia!
Je t'embrasse fort.