Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
15 août 2006 2 15 /08 /août /2006 13:15

Ecrit le 15/08/2006 12:48:12 Nom : Hush  

Message du commentaire :

L'important, c'est de finir par prendre soin de soi, pas le temps qu'on y met. Il y a des paliers, des rechutes, des évenements qui nous touchent, des moments d'aveuglements comme de lucidités, et du temps pour digerer et accepter tout ça.

On ne guérit pas en se foutant des baffes dans la gueule, en s'obligeant à guérir. On ne se force pas à guérir. Mais il y a le moment ou l'on guérir, ou les pas deviennent facile à faire parce qu'à l'intérieur, on est pret à.

Je comprend mieux le mélange de rigueur, de réalité et de "soins" malgré tout que pouvait avoir ta responsable.
C'est le genre de personne qu'il faut respecter. C'est le genre de personne qui nous manque je crois.

Pleins de baisers et de courage à toi, prend soin de toi.

 ***

 

HUsh, oui.

Oui à tout.

Pas grand chose à rajouter...oui, la responsable est riche, pleine de ressources humaines, et son attitude m'a été bénéfique. Ces personnes sont rares, elle a fait preuve d'une grande intelligence, j'aimerais beaucoup rester en contact avec elle...elle dégage tant de lumiére, et de charisme, tu verrais comme elle méne son équipe^^

Je ne sais pas si je suis prete à guérir. Enfin, ce qui est sur c'est que je ne peux pas rester comme ça. Ca, c'est sur. Je crois que renouer avec les psys est une bonne chose.

Je ne peux pas rester à voir défiler ma vie comme ça, comme je vois défiler tous ces chiffres emprunts d'une grande signification pour moi, mais si vides à la fois...qui ne me mènent à rien. Juste à la satisfaction le temps d'une sensation de légereté, si ephémére.

Je crois qu'il est temps...au moins de parler. Même si j'arrete au bout de 2 séances. Il faut que j'évacue autrement qu'en embrassant la cuvette, autrement qu'en m'ereintant les muscles...avoir un échange, un échange sur les maux, un échange sérieux sur la situation...UN échange qui me permetteait de me re-situer. De faire le point sur ces 1an et demi passés tant bien que mal, sans eux. Sans aide. J'ai besoin d'entendre quelqu'un d'extérieur à ma vie, quelqu'un d'objectif sur la situation. Même pas pour etre rassurée, juste pour savoir. Ils m'ont suivie pendant 3 ans, m'ont envoyée en hospi, m'ont supportée alors que [m'enfin ça c'est leur boulot] je ne les portais pas vraiment dans mon coeur.

Aujourd'hui je me sens plus mûre pour envisager une vraie thérapie. J'ai pris du recul, j'ai fait du chemin, et j'ai bien vu que je m'en sors qu' à coups de nerfs, à coup de "oups merde, c'est vrai faut que je mange si je veux pas crever", mais pas à long terme. A long terme, y a qu'à me regarder, et d'un point de vue médical, c'est pire. Mais je n'ai plus de crises d'angoisse, ne suis plus sucidaire [si on ne considére pas l'anorexie comme un sucide], suis moins ingérable, moins violente, j'ai fait la part des choses. Juste, j'ai laissé l'anorexie me bouffer, parceque je n'ai pas cherché à la virer, j'ai continué à cohabiter sagement.

Peut-être que ça peut durer toute une vie, [je doute que je puisse tenir jusqu'à 75 ans à ce poids là quand même], et je ne suis pas certaine d'ne guérir un jour. Mais j'aimerais comprendre certaines choses.

Je ne peux toujours pas envisager d'avoir une relation amoureuse et ça commence sérieusement à me peser, mes amis sont là et s'essouflent parfois, ma famille, et puis moi. Moi jsuis crevée. J'en peux plus.

J'ai envie de pouvoir aller bosser sans me demander si je vais tenir la journée. Sans me demander ou je vais bien pouvoir aller pdt qu'ils mangent pour ne pas me faire griller.Et si je vais faire des courses, ne plus y passer l'apres midi pour finalement acheter 2 concombres et 3 pommes.

Je perds le fil et je m'en rends compte tout d'un coup, avec l'amére impression qu'il est tard. Que je ne décide plus seule, que le controle est perdu depuis bien longtemps,lui qui m'a bercée de tant d'illusions.

Voila le topo.

Et je ne suis pas duppe. Cela fait des années que j'en ai marre. Mais il ne suffit pas d'avoir envie de guérir, ou de changer. Je doute fort qu'un jour je puisse m'enfiler une frite sans culpabiliser. Mais si, j'arrivais ne serait-ce qu'à m'accepter, putain de merde, alleluia!

Je t'embrasse fort. 


 

 

 

Partager cet article
Repost0
13 août 2006 7 13 /08 /août /2006 18:23

Excusez moi de mon absence...

Besoin de temps.

J'ai fini mon intérim à la biliothéque, et cela me manque déja. J'ai beaucoup aimé ce boulot, malgrés les quelques tensions qu'il y eu, et encore, cela s'est arrangé.

Pour clore le sujet, la responsable nous a invité au resto vendredi midi, nous étions à trois, les autres devant assurer la biblio. Lorsque j'ai eu fini ma salade sans assaisonnement, elle y a jetté un oeil et m'a jetté franco "tu manges rien toi dis donc! Tu serais pas anorexique par hasard?". Elle m'a prise au dépourvu jvous raconte pas lol. C'étais si franc, spontané et bienveillant en même temps [cela pourrait paraitre indélicat mais ça ne m'est pas apparu comme tel], que j'ai répondu du tac au tac. dans les grandes lignes et sobrement, évidemment, mais en même temps jpouvais pas tellement mentir. Ca m'a fait du bien. De cesser les sous entendus. Elle m'a dit qu'elle trouvait ça respectable; de n'avoir jamais étalé cela sur le tapis,et d'avoir fait le double de boulot alors qu'il n'y avait pas de carburant. "ça, c'est fait". C'est dit, on passe à autre chose.

Je vous passe le passage ou l'autre dit "oh moi des fois j'aimerais bien etre ano, je perdrai des kilos". de ma part elle a eu droit à un rictus nerveux, tandis que la responsable l'a engueulée ferme. [Na!]

La responsable m'apprendra par la suite que sa fille a exactement mon âge. Elle est en chaise roulante. Ca lui fait mal de me voir me détruire alors qu'à la base j'ai la santé. Qu'elle ne peut pas comprendre, mais elle respecte. J'avais besoin de ce moment en tre elle et moi. Je sais pas pourquoi. Un moment ou on pourrait mettre les choses au clair. Elle méritait quelques explications. et je la respecte, c'est une femme bien.

***

 

Maintenant...les choses sérieuses:

 

 

Une question :


 Qu'est ce qui , selon toi, pourrait te faire guérir?

Commentaire n° 6 posté par: Laure le 10/08/2006 - 01:53:20
 
Laure, j'avoue que ta question m'a "emmerdée" pendant des heures et des heures. Je m'suis dit "hey, qu'est ce que t'es en train de foutre bordel?!".  Ca m'a remis à ma place. J'étais en train de me complaire. Au bout d'un moment, soit on assume, point. Soit on se donne les moyens de s'en sortir. Aujourd'hui je paye l'épuisement accumulé de ces derniers mois. J'ai bossé et déployé toutes mes forces pour faire un boulot correct et respectable, j'ai couru comme une singléé,  battu mes records d'endurance, enduré des nuits d'insomnie avec le ventre vide. Aujourd'hui j'ai pas bossé, le résultat c'est que mis à part pour me déplacer jusq'à l'ordi, jsuis restée au chaud dans mon lit, en train de pleurer sans raison. Je dois retourner bosser au musée demain, et sans rire, pour la premiére fois, je crois que je vais devoir appeller pour y aller plus tard, quitte à aller voir le médecin [pour que je pense à ça c'est vraiment que...]Mais faut se l'avouer, tant que j'ai un rythme ça va, dès que je relache, je me rends compte que j'ai pas de force, j'ai plus de force. J'ai mal au dos, des crampes toutes les trois minutes tout le le long des cuisses, des mollets, les trapézes durs comme du béton et merde putain...je me suis encore laissée berner.  Je suis en pic. PLutot en chute. Chute libre. Impossible de marcher sans tituber. Au boulot je peux le cacher, toute seule chez moi la vérité est là. Je rappelle mes psys. Tanpis.
Cela fait bientot un an et demi que je n'ai donné aucun signe de vie. Vont pas être déçus. Le tout est d'eviter de prendre ça comme un échec. Prenons le putot comme une bonne chose, disons, une prise de conscience...
Merci Laure.
Je vous embrasse tous...
 
Partager cet article
Repost0
8 août 2006 2 08 /08 /août /2006 00:53

Week end flottant.

Entre deux eaux.

Entre les diurétiques, le ffoting, l'alcool et la farniente.

Ne jamais pourtant y être complétement, ni dans la course effrenée ni dans la léthargie.

Week end chargé en passage divers de potes, plus ou moins invités mais bienvenus.

Je me suis noyée dans mes verres en essayant de calculer combien de temps je devrais courir pour qu'ils s'en aillent de mon corps.

Le temps de calculer, ça fait beaucoup de verres, de clopes, de paroles en l'air et dénuées de sens. La conclusion et que j'ai dû courir beaucoup, trop. Forcément.

La conclusion est celle-ci: Demain sera dur. Demain je travaille.

Si je n'ai pas posté ici depuis quelques jours c'est déja que je n'ai pu beaucoup de temps à moi: diverses contraintes imposées par moi-même ne me permettent plus autant de libertés; deuxio, mon cousin et sa copine sont venus me tenir compagnie, et organisent des soirées potes mêlées aux miennes [un sacré programme]; tercio, j'ai un probléme au boulot, dont il faut absolument que je vous parle.

Vendredi dernier, je suis arrivée une heure en retard au boulot. Cause: malaise au réveil, malaise dans le métro. Résultat: Mes jambes me font si mal lorsque je les souléve que je marche à 3 à l'heure. Il faut dire que ce fut une semaine de challenge pour moi, tout cet alcool, ces fêtes et ces débordements, faut bien queje les compense, alros je me suis remise plus qu'activement au footing. Mais trop, comme d'hab. Et donc, la veille de ce disfonctinnement corporel, j'avais couru plus d'une heure [avec comme force mes nerfs], puis 3/4 h de marche rapide. Je me suis couchée à 3h du mat', et ai espéré pouvoir me lever comme tous les matins pour aller bosser. Mais non.

Lorsque je suis enfin arrivée, la chef ne m'a trop rien dit, j'étais soulagée. Puis elle me regarde avec un peu plus d'approfondissment et me dit, ah oui, t'étais fatiguée? je réponds vaguement tout en me préparant activement à la tache.Elle me sort que de toutes maniéres l'autre connasse dont j'ai déja parlé dans un article précédent,que cette grosse conne lui a balancé que je mangeais pas assez, et que c'est normal et bla bla bla. J'ai cherché furtivement dans mon sac un truc à prendre, je sais pas, un truc qu ferait diversion, comme si ce putain de sac allait me sauver, comme si il allait me dire, tiens la sortie c'est ici! Pendant toute la journée je me suis fait engueulée, parceque c'est un métier ou faut BOSSER, qu'il faut des forces, que sinon je pouvais rentrer chez moi, que c'était vraiment complétment con de vouloir maigrir là ou j'en étais, qu'elle avait remarqué qu'y avait un truc qui clochait de toutes maniéres, que que que...Dans ma tête ça résonnait et ça en devenit inaudible, juste un lointain bourdonnement désagréable. Puis elle s'est tue, et elle est repartie. Elle est revenue avec une part de tarte. J'en prends, je grince et garde bonne figure. M'ne re-propose, je murmure un non merci poli.

J'ai vite repris la part qu'elle me tendait vigoureusement. A son regard, j'ai vite pigé que je n'avais pas le choix. La journée a repris son cours normal.

{l'autre savourait ce moment, ce moment où elle me voyait contrainte à ingurgiter quelque chose}

Je respecte ma responsable, vraiment. Elle doit être l'une des seules personnes au monde à ne "pas voir" la maladie, elle ne s'attache pas à ces choses là, le nez dans le guidon, elle vit pour le boulot, pour que ça tourne, maniaque de la mort.  Elle ne dépense pas son energie à savoir sii oui ou non son équipe se porte bien, pas le temps. POur rattrapper mon retard, je vais lui proposer de bosser une heure de plus demain. Mais je...je ne sais pas si en m'excusant je dois lui expliquer aussi. J'en sais rien. Clore le dossier et faire style de rien ou...M'excuser en lui disant que je fais tout mon possible, lui raconter la situation dans les grandes lignes, sachant qu'elle est trés contente de moi jusqu'à maintenant; elle dit que je suis une usine à moi toute seule, et que j'ai déja fait énormément.

J'éprouve en plus une sorte d'admiration  pour cette femme qui ne ma facilite pas la tâche. Sur le coup j'aurais pu me fondre en excuse, lui raconter toute ma vie, chercher un appui maternel, un regard compréhensif.

C'est ma chef, et on fait pas ça au boulot. J'ai toujours eu ce probléme. Chercher la maternité chez des profs, des collégues...ma psy...

 

 

 

Partager cet article
Repost0
2 août 2006 3 02 /08 /août /2006 21:20
Et l'automate s'en est allée au boulot comme tous les matins.
Ni sentiments ni âme. Un corps, juste. Geste mécaniques, sourires en chaîne. Comme pour montrer que l'on peut être normale malgrés cette apparence inhumaine. Est ce que j'ai l'air autant inhumaine que dans leur regard? Mon miroir me dit tous le jours le contraire, appuyant même sur mes contours avantageux. Dans ma tête. Dans mes putains de yeux qui me mentent, chaque jour un peu plus. Chaque jour un peu plus de vertige, chaque jour un peu plus d'entrain malsain dans les courbatures. POrter des livres par dizaines,des cartons pleins, oui regardez moi tous, regardez la force que j'ai bande d'incapables..;regardez bien comme je suis forte, admirez moi bande de feignasses...Regardez moi pavaner jusqu'à l'épuisement, jusqu'à la mort s'il le faut, je m'engraisse chaque jour d'un peu plus de cette fierté devastatrice, de cette euphorie malqaine qui me parcourt tous les muscles fermes et travaillés chaque jour.
Sauver les apparences.
Avoir envie d'être considérée, juste. Mais démontrer que je suis capable de bien plus. démontrer que je peux tenir des défis insensés, inutiles et débiles. En être fiére. Ridiculement et pathologiquement fiére. Je ne m'emploie même plus à faire bonne figure le midi. Je bois mon bouillon avec dignité, sans mot. Je m'emploie à le savourer avec une certaine jouissance lorsque je regarde leurs assiettes, à elles. empiffrez vous si ça vous chante, moi j'ai choisi d'être majestueuse.
Puis j'ai l'air d'une loque dans toute sa splendeur.
Mes émotions sont parties avec ma graisse, j'ai lutté corps et âme pour la faire dégager, elle qui me dégoutait tant. Il y a toujours des résidus, qui ne dureront pas me souffle une toute petite voix, chaque fois que j'esssaie. Chaque fois que j'essaie de me débarrasser de ce surplus d'orgueil, ce surplus de mal-être, cette douleur qui suinte tout au fond, la blessure béante que j'entretiens chaque jour pour qu'elle ne se referme jamais. Qaund mes yeux se ferment, épuisés, des visions cauchemardesques m'envahissent, j'en profite juste pour ne pas dormir, jamais relâcher, fumer comme un pompier, penser, encore, encore, avec les neurones épuisés, juste centrés sur ce moment de ma vie, pas des plus glorieux. Me convaincre que je ne suis qu'une grosse merde, et en vouloir toujours plus,encore. Me prouver que non, je suis plus forte que mes "détracteurs". Que si mon corps a été baffoué, je serai plus forte. Que si l'on a violé mon corps, mon âme serait toujours intacte. Mais non.
Erreur. L'âme ne peut pas se dissocier du corps petite conne. Fallait y penser avant de te "donner".
Ne jamais relâcher.Jamais. Pas de repos pour toi qui ne le mérites pas, âme impure, si sale...
Se nettoyer tout le temps. Purifie ton corps âme impure.
Lave-le de toute impureté.
Lave le de toi-même, lave le de tout sentiment, se toute émotion, de toute vie.
Oublie toi avec ne pense qu'a cet objectif de pureté que tu ne pourras jamais atteindre...
Idéal, je me suis livrée à toi toute entiére, mais ne suis jamais assez à la hauteur, faudra-t-il que j'en créve?
 
Je ne sais plus. Je ne sais pas si j'ai déja su un jour. Le temps d'y réfléchir me voila perdue.
Heureusement que la nicotine et la caféine sont là. Mes seuls intêrets.
Me suis perdue dans le vide immense que j'ai crée.
Partager cet article
Repost0
1 août 2006 2 01 /08 /août /2006 12:54

 

Je vous écrit du boulot, je suis peinarde ce midi pendant deux heures...le pied.

J'ai rencontré ma chef ce matin [j'ai travaillé dans la biblio sans jamais l'avoir vue auparavant...^^], et cela s'est bien passé. Elle est passionnée par la peinture et on a pu en dicuter ensemble, ça fait du bien de faire un retour aux sources de temps en temps...

Elle a vu que je m'étais démenée pour faire ce qui était à faire, et que j'avais touché à tout, et ça m'a fait plaisir...Elle aimerait beaucoup me donner un projet à faire, quelquechose dans laquelle je pourrai m'investir, et notament me servir de ma formation initiale, qui est l'art plastique. Tout ça me plait beaucoup...

Sa fille a fait le même école d'art que moi, et elle a aussi trouvé ça difficile; dailleurs d'aprés ce que j'ai compris elle a apparemment mal supporté la chose.

UNe école réputée c'est bien, sauf quand cela castre la créativité, et que la compétition est si présente que...ça dégoute.

rentrer dans un moule en Art, paradoxal et insupportable...C'est une bonne école, avec une bien belle image, quand on y est éléve, v'la autre chose...bref.

J'y ai passé 5 ans mais je regrette rien.

Je m'égare ne sais plus pourquoi j'évoque cet épisode.

Je passe un coup de chiffon sur ces deux derniéres journées qui furent un véritable fiasco, faut dire ce qui est.

Recommencer du bon pied, comme si tout était normal, comme toujours. Comme si la nuit avait tout effacé, comme si d'un jour à l'autre tout avait mué.

Rester sur ces illusions et s'y tenir, en se laissant bercer doucement.

Bonne journée à vous et bon courage aux bosseurs de l'été! ^^

Partager cet article
Repost0
31 juillet 2006 1 31 /07 /juillet /2006 20:31


Ginette Raimbault est psychanalyste et directeur de recherche à l’INSERM. Elle a également publié aux Editions Odile Jacob Lorsque l’enfant disparaît.
Caroline Eliacheff est psychanalyste et pédopsychiatre. Elle a également publié aux Editions Odile Jacob A corps et à cris. Etre psychanalyste avec les tout-petits et Vies privées. De l’enfant-roi à l’enfant-victime. Sissi, impératrice d’Autriche, l’Antigone de Sophocle, Simone Weil la philosophe de saint Catherine de Sienne : chacune de ces femmes illustre une facette essentielle d’un mal énigmatique mais aujourd’hui très répandu : l’anorexie. Chacune pose à sa façon les mêmes questions cruciales : quelle cause peut valoir qu’on se sacrifie pour elle ? Comment être femme ? Pourquoi vivre plutôt que mourir ? Chacune enfin a passionnément tenté, selon le contexte historique, de dire sa vérité en engageant, voire en sacrifiant, son corps. Conjuguant harmonieusement récit, portrait et théorie, les auteurs montrent, au terme d’une enquête passionnante, combien la révolte de ces jeunes femmes questionne chacun de nous sur la différence fondamentale entre désir et besoin, ordre et désordre, vie et survie.


Après un chapitre sur la nature "mystérieuse" de l'anorexie mentale, les auteures racontent les éléments biographiques de quatre femmes de diverses époques qui ont en commun un "monde d'être" qu'on appelle anorexie mentale: Antigone, personnage mythique présent dans une tragédie de Sophocle, Sissi, impératrice d'Autriche, Simone Weil, philosophe, sainte Catherine de Sienne.
 
 
[Ce n'est pas mon premier livre sur l'anorexie, j'ai du en lire des dizaines, plus ou moins intéressants. Celui ci est particulier, il se lit vite, mais on traite quatre "cas" différents, à des époques différentes. On suit ces femmes une à une, avec leur vécu, leur combat, leur environnement. On prend tous les paramétres en compte pour tenter de comprendre, puis on finit par être déboussolé; Les symptômes identiques, et puis aucune similitude dans la maniére de le vivre, ni les mêmes ambitions...La complexité commence.
J'ai trouvé ça hyper intéressant de les suivre, elles dégagent beaucoup de forces, paradoxalement à leur état physique. Elles ont toute 4 leurs causes à défendre, et on ne fait pas que traiter de l'anorexie...j'ai appris aussi plein de choses, notament historiques.
Et un plus pour les citations qui sont magnifiques, j'en ai dailleurs plagié quelques unes sur le blog...]
Partager cet article
Repost0
31 juillet 2006 1 31 /07 /juillet /2006 16:48

Le fait d'être vide m'ennivre,mais je ne me sens pas pour autant légére...

Juste l'impression d'être lourde, toujours, de me traîner pour faire le moindre pas, d'être lourde pour les autres, d'être une handicapée de la vie.

Il y a des périodes où je me terre dans mon trou, sans que personne ne puisse m'en extirper, et c'est plus fort que moi. Le téléphone n'a pas arrêté, par flemme de regarder le numéro s'afficher, je l'ai juste balancé dans un coin, d'un excés de rage. Sa sonnerie est insupportable. Aller chercher le courrier, rentrer les poubelles, m'occupper de mon dossier d'inscription à la fac, aller au code, autant d'éléments qui me rappellent à la réalité. Je n'en ferai que la moitié, voire le quart, je le sais bien.

Je ne me suis toujours pas habillée, j'erre, juste.

Parfois je me pose à la fenêtre et j'ai l'impression qu'on dirait une grose dépressive et ça m'emmerde profondément, parceque non.

Je traine mes petits boulets derriére moi, j'essaie de me convaincre que je suis bien là, toute seule et que je peux faire ce que je veux. Comme quand on est gamin et que l'on rêve d'être seul à la maison. Mais je fais pas ce que je veux, je subis juste le vide, le mien et celui de l'espace, le mien grandissant, et emplissant l'espace.

Les pensées  anesthésiées, je n'ai le courage de rien.

J'ai le regard qui s'obtine à pointer vers les mêmes objets, inlassablement. Je peux les regarder des heures durant, sans m'en rendre compte. Parceque l'énérgie n'est pas au rendez vous,  que ma tension ne doit pas etre bien élevée, que je suis complétement vidée de tout.

Et je vois l'heure tourner, et ça me rend malade.

Se réveiller, à tout prix. Essuyer les flux lacrymaux et s'activer.

 

Partager cet article
Repost0
30 juillet 2006 7 30 /07 /juillet /2006 20:20

lol, je viens de voir un truc qui me remonte le moral en fléche, ^^

merci aux abonnés, je vois qu'il y a une newsletter envoyée...

(j'ai les chevilles qui enflent, arretons le massacre!lol)

Bon alors ça va, je vais essayer de redevenir un peu intéressante, c'est pas dit que j'y arrive mais...lol

Parceque franchement les deux derniers je me demande qd meme si j'ai pas trop honte pour les laisser là ^^"

Bref, tout ça pour dire que désormais je ne ma laisserai plus aller, respect aux abonnés.

 

Partager cet article
Repost0
30 juillet 2006 7 30 /07 /juillet /2006 20:09

 

J"ai passé la journée toute seule, je devais sortir ce soir mais j'ai annulé au dernier moment.

Y a aussi une copine qui voulait venir mais je lui ai menti, comme toute anorexique qui se respecte.

Mon cynisme est grandissant et j'en ai marre, ça fait rire en public mais seule qu'est ce que c'est triste.

J'en ai mare de toujours m e regarder sous toute les coutures, c'est affligeant, mais il pleut et j'ai que ça à faire.

J'hésitais entre ça et une crise, je me suis alors mise à admirer mon nombril. Je suis moche sans artifice, je vous raconte pas. Au boulot ça motive, on se fait présentable, mais là franchement j'en voyais pas tellement l'interêt, alors je me suis traînée en t-shirt informe toute la journée, mal démaquillée de la veille et des cheveux qui laissent à désirer.

Je crois que je vais laisser ce texte tel quel, il risque de devenir fort ennuyeux...^^

Gros bisous à celles qui sont pas parties en vacances et qui tapent encore sur le clavier °_0" :D

 

Signé: le nombril ambulant

Partager cet article
Repost0
29 juillet 2006 6 29 /07 /juillet /2006 20:46

En général, quand une journée commence comme elle a commencé ce matin, cela va crescendo.

Au boulot, trois de mes quatre collégues sont partis. Trois sympas, chaleureux, accueillants, simples. Qui m'ont appris le métier sans jugements, et avec qui j'ai partagé des fous rires mémorables. Alors je me retrouve avec elle, 43 ans(elle leclame haut et fort, parceque montrer que l'on fait  jeune [c'est subjectif] est important), fascinée par les régimes, les potins et les parisiens (les nordistes ne sont que des cul terreux sans ambitions, et de surcroit crétins).

Donc, fascinée par les régimes, elle me fait l'inventaire de ses repas. Elle ne déjeune pas, mange peu à midi mais s'empiffre le soir, typique. Je ne dis rien.

Ce matin elle a fait une heure de marche, je l'en félicite sur un ton qui se veut sympathique (mais si elle savait comme j'en avais rien à foutre), puis elle me dit, "tu sais quoi, ce qui me motive ce sont tes jambes, elles sont magnifiques."

Sur le coup, je me suis sentie flattée, évidemment, ça coule de source.

Elle attend ma réaction, qui ne vient pas. Elle finit donc par rajouter que c'est con, si j'avais plus de formes je ferai des ravages. J'hésite entre la rouer de coup ou lui gueuler que je 'nai aucun mérite, si elle était assez fine, elle l'aurait fermée. Comme les autres, qui n'ont pas osé, par délicatesse. Juste une m'a glissé non sans tendresse, "prends soin de toi ma belle...tu es si jeune" [Sa main posée sur ma clavicule m'a fait du bien, je me suis presque sentie comprise, apaisée, c'était si maternel...]

Je me sens épiée depuis qu'elle est arrivée, c'est invivable. Je lui tourne le dos et je sens son regard peser sur moi.

Regarde mes bras avec autant d'effroi que d'admiration.

Les larmes montent doucement j'ai envie de gueuler, de braire que...je sais pas quoi dailleurs.

Que faut pas se fier à mes airs de fille légére qui mange sagement sa salade à midi, le plus naturellement du monde.

C'est sur, personne ne peut savoir que je m'y force juste pour éviter tout un tas de questions gênantes. Personne ne peut savoir que je m'en passerai volontiers, que tous les midis je prends sur moi pour avaler sans macher trois heures mes trois feuilles de salade, en public. Personne ne peut savoir que je prends sur moi pour garder, et qu'à l'intérieur je me convaincs qu'avec "ça" j'assure ma journée. Personne ne peut savoir que je suis en mode survie et que si j'ingére pas ces quelques calories, je vais pas tenir. Parceque je parais "pleine de vie, ambitieuse, cultivée et gaie en permanence".

[Personne ne peut savoir à quel point , tout le monde s'en doute, je me leurre pas.

Mais, doté d'un minimum de tact, si on est pas trop abruti, on s'aventure pas.]

Le probléme c'est ce petit mot, "paraître".Je ris franchement, c'est vrai, ce ne sont pas des faux sourires de cache-misére. Maintent, pour le reste,je ne suis aps sure qu'en rentrant chez moi le soir, aprés une heure dans un métro qui pue la pisse, et mes heures de sommeils en retard je sois la même.

Je ne me laisse pas aller à faire la victime au boulot. POur moi le boulot c'est le boulot, pas d'état d'âme. ON fait le clown pour resserrer les troupes, faire du travail efficace.

L'autre éspéce de pintade me trouve hyperactive, que j'en fais trop, ben oui, et moi je lui dis pas que si elle reste le cul vissé sur sa chaise toute la journée elle perdra jamais de poids, ni comme ça ni en bouffant que des pizzas, et dailleurs je l'ai jamais jugée ouvertement, éspéce de conne.

Aujourd'hui je me suis assise pour recouvrir des livres et la chaise s'est pétée. [moment de solitude, suée puis éclat de rire [jaune]). Elle se marre et gueule à travers tout que c'est à force de bouffer que des salades et du bouillon, avec sa vieille ironie de merde, jte l'aurais crucifiée sur place si j'avais eu le matos.  (quoiqu'avec mes 4 pieds de chaise, j'aurai ptetre pu, merde j'ai raté l'occaz').

[pix:hommage au boulet qui me fera office de collégue pdt 2 semaines]

Petites phrases assassines, je pourrai la faire taire à coups de pompes, je veux qu'on la fasse taire, éspérant en secret que les autres le feraient à ma place. Mais maintenant je suis toute seule avec elle.

Sur ce, c'est le week end, alors merde , je vais en profiter et oublier cet épisode pour lui redonner la chance de vivre encore un peu, comme à 43 ans elle est encore jeune, elle a surement plein de choses à vivre encore, notmament tirer un coup, parceque la derniére fois  ça doit dater et ça lui ferait pas de mal (évidemment, pas la peine de dire qu'elle Le veut friqué et beau).

Voyez ce qu'elle m'oblige  à écrire, je deviens mesquine et vulgaire, j'ai horreur de ça.

Je m'en vais sur mon stepper la tête haute, et vous embrasse.

 

Partager cet article
Repost0

*Anorchidea*

  • : [La pÂleur mOntre JusQu'où le cOrps PeUt cOmprendRe l'âMe]
  • : Le pardon ne pouvant s'envisager, seule une vengeance violente, une décharge de tout ce qu'il y a de mauvais, malsain, au plus profond du subconscient, pourrait permettre de ne plus penser aux noirs souvenirs qui gangrènent ma chair me rendant chaque jours un peu plus malade. Mes pieds s'enlisent, mon esprit les suit. Je me perds. L'anorexie fait partie de ma vie depuis trop lontemps.
  • Contact

Des visites...

Recherche

Au Grenier